Happy Birthday : |
Le Néerlandais Tom Dumoulin a fait vibrer le Roi Willem-Alexander des Pays-Bas et des milliers de compatriotes, en remportant le chrono d'ouverture du Giro pour devenir le premier porteur du maillot rose, vendredi, devant ses supporteurs à Apeldoorn (centre).
Dumoulin a réussi son pari, mais il s'en est fallu de peu: le rouleur de la formation Giant n'a devancé que de quelques centièmes de secondes le Slovène Primoz Roglic qui a terminé dans la même seconde, les deux hommes couvrant les 9,8 km en 11 minutes et 3 secondes.
Ce n'est donc pas Fabian Cancellara qui aura fait trembler Dumoulin. Le duel tant attendu entre les deux hommes n'a pas vraiment eu lieu, sans doute en raison de la gastrite venue diminuer le Suisse à l'avant-veille du départ.
Le multiple champion du monde du contre-la-montre a échoué en 8e position, à 14 secondes du vainqueur, voyant ainsi s'éloigner l'un des objectifs de sa dernière saison au sein du peloton: porter au moins une fois le maillot rose, le seul des trois maillots des grands tours qui manque à sa collection.
S'il ne perd pas trop de temps d'ici là, il aura une nouvelle occasion d'y parvenir lors de la 9e étape et le chrono de Chianti (40 km).
En attendant, c'est Dumoulin qui voit la vie en rose. Le Néerlandais a tiré les leçons de son "échec" (4e) lors du chrono d'ouverture du TOUR DE FRANCE en juillet dernier, déjà aux Pays-Bas, à Utrecht.
"Ce jour-là, j'avais les jambes pour gagner. Mais j'avais été emporté par la pression et je n'avais pas bien reconnu le parcours, a-t-il expliqué à sa descente de podium. Aujourd'hui, je n'ai pas commis les mêmes erreurs..."
Sixième de la dernière Vuelta, dont il avait longuement occupé la tête du classement général, le Limbourgeois (25 ans) est considéré comme l'un des outsiders pour la victoire finale par l'Italien Vincenzo Nibali , le favori du Giro.
- Nibali se place -
Le Néerlandais réfute pourtant toute ambition au général: "Pour jouer le classement sur un grand tour, il faut une préparation spécifique en altitude, que je n'ai pas effectuée".
"A l'entame de ce Giro, j'avais deux objectifs: les chronos de la 1re et de la 9e étapes. Le premier est rempli et je peux être optimiste pour le second, car le parcours me convient vraiment bien", a-t-il ajouté.
Dumoulin est un coureur élégant, "il pourrait rouler en smoking", avait écrit jadis un journaliste néerlandais en surnommant le cycliste de "Papillon de Maastricht". Il est en passe de devenir une star aux Pays-Bas.
Mercredi, il a enflammé une foule dense, des milliers de fans qui ont aussi vibré au passage de Vincenzo Nibali .
Parmi les favoris à la victoire finale, c'est Nibali qui s'en est le mieux sorti en terminant 16e (à 19 secondes) en repoussant l'Espagnol Alejandro Valverde à cinq secondes, le Colombien Esteban Chaves à 11 secondes ou encore l'Espagnol Mikel Landa à 21 secondes.
Samedi, les sprinteurs auront une première occasion de se mettre en évidence, au terme des 190 kilomètres sans relief reliant Arnhem à Nimègue.
Les coureurs redoutant les coups de bordures sur ce paysage offert aux vents seront rassurés: la météo, ensoleillée, s'annonce estivale avec un thermomètre dépassant largement les 20 degrés et un vent quasi absent.
De quoi ravir les Allemands Marcel Kitelle et André Greipel, l'Italien Elia Viviani ou encore le Français Arnaud Démare, vainqueur de Milan-Sanremo en début de saison et donc désormais inspiré par les courses italiennes.