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Le Français Julian Alaphilippe , deuxième de la Flèche wallonne mercredi, battu comme en 2015 par Alejandro Valverde , oscillait entre la déception d'avoir échoué dans la roue de l'Espagnol, "trop fort", et un sentiment de "fierté et d'optimisme".
"Un geste de déception, incontrôlable... Mon premier sentiment était la frustration de passer à nouveau si près de la victoire", a confié le Français après avoir frappé son guidon de rage au moment de franchir la ligne au sommet du Mur de Huy.
Deux participations à la Flèche. Deux fois deuxième. Beaucoup s'en contenteraient pourtant.
Le jeune coureur (23 ans) de la formation belge Etixx a mis plusieurs minutes avant de ravaler sa déception. Il n'est d'ailleurs pas descendu de son vélo de suite, préférant mouliner encore une peu "pour décompresser".
Mais sur le podium, le sourire est revenu: "J'ai vite pris conscience que c'est une course que je pourrai remporter dans les années à venir".
Surtout le natif de Saint-Amand-Montrond (dans le Cher) s'est souvenu que cet hiver il luttait contre une mononucléose qui aura largement perturbé sa préparation.
"Mon début de saison a été difficile, a-t-il raconté en conférence de presse. J'ai peu couru et repris l'entraînement assez tard. Mais j'ai beaucoup travaillé pour arriver ici au meilleur de ma forme. J'ai vu sur la Flèche brabançonne (mercredi dernier, ndlr) et à l'Amstel (dimanche) que les jambes répondaient bien. Pas assez toutefois pour rivaliser avec un Valverde qui a été plus fort que nous".
Alaphilippe dit "nous" car Valverde a devancé deux Etixx, l'Irlandais Dan Martin se classant 3e.
- Les JO en visu pour Alaphilippe ? -
La tactique était établie: attaquer Valverde en cours d'ascension (via Martin) et, en cas d'échec, le contrer dans les ultimes virages (via Alaphilippe). Mais...
"Valverde a parfaitement lu notre tactique, a commenté Martin. J'avais décidé d'attaquer de loin (à 4-500 m) alors que Julian devait rester dans la roue de Valverde pour tenter de le sauter dans les derniers mètres. Mais l'Espagnol était vraiment trop fort. Il faut savoir s'incliner", a encore dit le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège en 2013 et qui sera l'un des favoris de la Doyenne dimanche.
Au même titre que son jeune équipier français pour qui "la Doyenne est une course très différente".
"La Flèche, c'est peut-être ennuyant car on ne se concentre que sur l'ascension finale. Mais c'est une explication à la pédale. Liège, c'est plus long. La météo sera compliquée, nous dit-on (froid et neige annoncés, ndlr). Il faudra rester bien placé et penser à conserver son énergie", a déclaré celui qui fut deuxième (une fois encore) de ce monument la saison passée.
Une fois cette période ardennaise passée, Alaphilippe pensera à un premier grand Tour. Pas le Giro ou la Vuelta mais bien le TOUR DE FRANCE.
"Pourquoi ne pas découvrir le TOUR DE FRANCE dès cette année ? J'y pense avec la volonté de me mettre au service de mon équipe et des sprints de Marcel Kittel ".
Puis il y aura peut-être Rio et les JO.
"C'est aussi dans un coin de ma tête", concède-t-il.
"Le parcours est difficile, donc cela m'intéresse. Cela peut faire partie de mes objectifs. J'en ai déjà parlé avec le sélectionneur", Bernard Bourreau.