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© AFP/Doug Pensinger
Le cycliste Floyd Landis
, le 22 mai 2010 à Los Angeles, lors du Tour de Californie
EDF et l'ancien cycliste américain Floyd Landis , condamnés en première instance, comparaissent à partir de mercredi devant la cour d'appel de Versailles pour espionnage informatique aux dépens respectivement de Greenpeace et du laboratoire antidopage français.
EDF et l'ancien cycliste avaient fait appel de leur condamnation en novembre 2011 par le tribunal correctionnel de Nanterre. Le groupe énergétique avait écopé d'une amende de 1,5 million d'euros et le vainqueur déchu du TOUR DE FRANCE 2006 Floyd Landis d'un an de prison avec sursis.
Il est reproché au groupe EDF d'avoir mandaté une société d'intelligence économique baptisée Kargus Consultants pour s'introduire en 2006 dans l'ordinateur du directeur des campagnes de Greenpeace de l'époque, Yannick Jadot, aujourd'hui député européen (EELV).
EDF s'est toujours dite victime des agissements de Kargus, à qui elle commandait une "veille" des actions menées par les écologistes autour notamment de la construction du réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche).
Deux anciens hauts responsables d'EDF chargés de la sécurité du groupe, Pierre-Paul François et Pascal Durieux, comparaîtront également. Ils avaient été condamnés en première instance respectivement à 3 ans de prison, dont 30 mois avec sursis, et 3 ans de prison, dont 2 ans avec sursis.
"Ces pratiques sont contraires à la politique de l'entreprise", a fait valoir l'avocat d'EDF, Me Alexis Gublin.
© AFP/Bertrand Guay
Yannick Jadot, ancien directeur des campagnes de Greenpeace, le 10 avril 2009 à Paris
Fustigeant l'argument du groupe énergétique, l'avocat de Greenpeace, Me William Bourdon, a estimé qu'"à en croire EDF, il suffirait d'organiser une étanchéité plus ou moins poreuse avec des cadres agissant clandestinement pour voir célébrer son irresponsabilité".
Dans un tweet retransmis sur son site internet, Yannick Jadot "souhaite confirmation de (la) condamnation d'EDF". "Espionnage, barbouzerie contre liberté d'expression et droit (à la) vie privée", poursuit-il.
Dans le volet sportif de cette affaire, Floyd Landis et son ancien entraîneur Arnie Baker avaient été reconnus coupables en première instance d'avoir utilisé des documents piratés en 2006 du Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) afin de contester des résultats concluant à un dopage. Ils n'étaient pas venus au procès et, contrairement à son entraîneur, seul M. Landis a fait appel.
Le procès doit se tenir jusqu'à vendredi.