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© AFP/Rogerio Barbosa
L'ancien cycliste Lance Armstrong
lors d'une réunion sur le cancer, le 29 août 2012 à Montréal
Lance Armstrong , déchu de ses sept victoires dans le TOUR DE FRANCE pour cause de dopage, envisagerait finalement de passer aux aveux pour être autorisé à reprendre le sport de compétition, et notamment le triathlon, selon le site internet du New York Times vendredi.
S'il a toujours nié jusque là s'être dopé, l'ex-patron du peloton cycliste, 41 ans depuis décembre, aurait confié à des proches et des acteurs de la lutte antidopage qu'il pensait à avouer publiquement ses fautes pour obtenir la levée par les autorités antidopage de sa radiation à vie prononcée cet automne.
Selon le New York Times, qui ne donne aucune source pour son information, le Texan aurait notamment discuté avec Travis Tygart, le président de l'Agence américaine antidopage (Usada), et chercherait à rencontrer David Howman, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Tim Herman, un des avocats de l'Américain, a toutefois indiqué au quotidien qu'il n'était pas au courant des projets d'Armstrong, tout en reconnaissant que "tout est possible, c'est certain". "Mais ce n'est pas vraiment d'actualité", a-t-il quand même tempéré.
Armstrong n'a pas fait appel devant le Tribunal administratif du sport (TAS) de Lausanne en Suisse de la sanction de l'Union cycliste internationale (UCI), qui a effacé la totalité de son palmarès depuis le 1er août 1998 et l'a radié à vie du cyclisme, dans le sillage des révélations de l'Usada. Depuis le 27 décembre à minuit, cette sanction est donc irréversible.
Mais les éventuels aveux du Texan seraient motivés par son envie de reprendre le sport de compétition, et notamment le triathlon, sa discipline de jeunesse.
© AFP/Joel Saget
Lance Armstrong
le 22 juillet 2009 lors du TOUR DE FRANCE entre Bourg-Saint-Maurice et Le Grand Bornand
Vainqueur de deux triathlons en Floride puis à Hawaï en mai et juin, Lance Armstrong avait été interdit de départ le 14 juin pour l'Ironman de Nice, le célèbre triathlon longue distance qui connaît chaque année son épilogue sur la Promenade des Anglais. Le règlement de la World Triathlon Corporation (WTC), qui gère les ironmans, stipule en effet qu'un athlète ne peut participer si une procédure est engagée contre lui.
Une interdiction a fortiori maintenue aujourd'hui, cette procédure de l'Usada ayant conduit à la chute du mythe. Même si jamais l'Union internationale de triathlon (ITU) ne l'a officiellement entérinée, ce qui pourrait lui laisser la porte ouverte pour des triathlons au format classique.
Si le Texan ne court plus après l'argent -sa fortune est estimée à 96 millions d'euros-, il a toujours soif de victoires et l'adrénaline de la compétition lui manque.
Mais la suspension à vie de toute activité sportive prononcée par l'Usada côté américain et prolongée côté cyclisme par l'UCI est très pénalisante sur ce point. Après avoir été écarté du triathlon de Nice, Armstrong a également dû renoncer aux Championnats du monde de triathlon ironman, en octobre à Kona (Hawaï).
Puis c'est le marathon de Chicago, qu'il voulait disputer l'automne dernier, qui lui a fermé ses portes.
Certes, l'ancien champion peut se rabattre sur des épreuves caritatives, comme le triathlon à Baltimore en octobre, une épreuve non officielle. Mais la saveur n'est pas la même.
Ces éventuels aveux ne seraient cependant pas motivés uniquement par la passion de la compétition de l'ancien vainqueur de la Grande Boucle.
Selon le New York Times, de riches contributeurs de Livestrong, la fondation de lutte contre le cancer fondée par Armstrong après sa victoire contre cette maladie, pousseraient aussi à la roue pour le convaincre d'avouer, afin de préserver la crédibilité de l'organisation.