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© AFP/Mehdi Fedouach
Le directeur du TOUR DE FRANCE Christian Prudhomme lors d'une conférence de presse le 22 octobre 2012 à Issy-les-Moulineaux
La direction du TOUR DE FRANCE a pris position, mercredi, en faveur des règles "draconiennes" du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), qui se veut à la pointe de l'antidopage.
Deux jours après les sanctions de l'Union cycliste internationale (UCI) contre l'Américain Lance Armstrong , désormais ex-septuple vainqueur de l'épreuve, Christian Prudhomme a invité les managers d'équipes à rejoindre le MPCC, une association qui compte pour l'instant 11 membres.
Le directeur du Tour a pointé la responsabilité des managers d'équipes au sujet de l'antidopage.
"Le monde du vélo travaille depuis plusieurs années à un vrai changement culturel, mais ça ne va pas encore assez loin", a estimé Christian Prudhomme à l'occasion de la présentation à Paris du Tour 2013. "Les managers sont un rouage essentiel, ils doivent être des garde-fous au sens propre du terme".
"Ce que font les managers du Mouvement pour un cyclisme crédible nous va tout à fait. Les règles qu'ils s'imposent sont plus dures que les règles de l'UCI mais aussi de l'Agence mondiale antidopage", a-t-il relevé, en se félicitant que quatre nouvelles équipes aient rejoint mardi le MPCC: "C'est clairement l'avenir."
"Je veux dire à ceux, parmi les managers qui ont pu avoir peur ces dernières années, qu'ils ne doivent plus avoir peur, que le Tour sera à leurs côtés. La seule manière de changer la culture, c'est de s'appliquer des règles draconiennes comme celles que s'appliquent les membres du MPCC", a poursuivi le directeur de la plus grande course cycliste du monde.
Le MPCC a été créé, sur la base du volontariat, au début du TOUR DE FRANCE 2007 en réaction à l'AIGCP de l'époque, jugée laxiste en matière de lutte contre le dopage. Il est présidé par Roger Legeay , manager jusqu'à fin 2008 de l'équipe Crédit Agricole.
Son code éthique prévoit notamment le licenciement systématique d'un coureur positif suspendu pour plus de six mois (pour un produit "lourd") et le non-engagement ultérieur d'un coureur suspendu pour ce même motif.
Entre autres mesures plus strictes que ce que prévoit le Code mondial, les équipes approuvent la mise au repos pour une quinzaine de jours d'un coureur qui doit se faire soigner par infiltration (corticoïdes) et font appel à un médecin totalement indépendant pour vérifier les carnets de santé de leurs coureurs dans un grand tour.
Ces mesures s'inscrivent dans une démarche de rigueur et de transparence vis-à-vis des autres managers. Aucune équipe n'est à l'abri d'un contrôle positif, rappelle le MPCC, mais à partir de deux coureurs "positifs" dans les 12 derniers mois, le responsable de l'équipe en cause s'engage à une autosuspension de son groupe pour faire le point.
Quatre formations (Lotto, IAM, Netapp, Sojasun) ont rejoint mardi les membres plus anciens du MPCC (AG2R La Mondiale, Argos, Bretagne, Cofidis, Europcar, FDJ-BigMat et Garmin).