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© AFP/Jean-Pierre Clatot
La cycliste française Jeannie Longo (d) avec son entraîneur et mari Patrice Ciprelli, lors des Six jours de Grenoble le 6 novembre 2013
Jeannie Longo, qui s'estimait soumise à un "traitement inhumain et dégradant" de la part de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), a été déboutée par le Conseil d'Etat mercredi.
Dans son arrêt, l'instance a rejeté les deux recours de Longo contre deux délibérations de l'AFLD la plaçant parmi les athlètes susceptibles d'être contrôlés de façon inopinée.
Selon la plus haute autorité administrative française, ces deux délibérations de l'Agence, datant des 27 septembre 2012 et 28 mars 2013 et plaçant la championne olympique 1996 et nonuple championne du monde sur route parmi le groupe +cible+ des sportifs astreints à des obligations de localisation quotidienne, "ne constituent pas un détournement de procédure" ni "un excès de pouvoir".
Quant aux obligations imparties à ces athlètes, elles "ne portent atteinte ni à la liberté d'aller et de venir, ni à la liberté de circulation garanties par la convention européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales".
Certes, elles portent atteinte au droit au respect de la vie privée et familiale des sportifs visés mais ces atteintes sont "nécessaires et proportionnées aux objectifs d'intérêt général de la lutte contre le dopage", a également estimé le Conseil d'Etat.
Jeannie Longo estimait que l'obligation faite aux sportifs visés de "révéler leur emploi du temps heure par heure entre 6 heures et 21 heures" les soumettait de fait "à un traitement inhumain et dégradant".
A l'automne 2011, l'AFLD avait engagé une procédure disciplinaire contre la cycliste, l'accusant d'avoir manqué par trois fois à ses obligations de localisation au cours des 18 mois précédents. Mais la championne avait finalement eu gain de cause, l'AFLD ne lui ayant pas fait savoir officiellement qu'elle faisait alors toujours partie du groupe +cible+.
Non retenue pour les jeux Olympiques 2012 de Londres (soit sa première absence aux JO depuis 1984), Longo avait alors crié au "complot".
59 fois championne de France et trois fois victorieuse du TOUR DE FRANCE féminin, Jeannie Longo a durant toute sa carrière ou presque été entraînée par son mari, Patrice Ciprelli, actuellement mis en examen pour achats de produits dopants, de l'EPO. Celui-ci a reconnu ces achats, mais a affirmé les avoir faits pour son usage personnel, à l'insu de sa femme.
Celle-ci assure également n'avoir été au courant de rien concernant cette affaire.