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© AFP/Rogerio Barbosa
L'Américain Lance Armstrong
lors d'une conférence à Montréal au Canada e 29 août 2012
Lance Armstrong s'en est pris pour la première fois au président de l'Union cycliste internationale Pat McQuaid, jugeant son attitude "pathétique" et rappelant l'opposition initiale du dirigeant à la Commission vérité et réconciliation sur le dopage prônée par l'ancien champion déchu.
"Pat est constamment en train de se couvrir. Pathétique", a déclaré Armstrong dans un entretien publié mercredi par le site internet Cyclingnews, s'en prenant pour la première fois aussi durement à l'UCI, l'organisme régissant le cyclisme mondial soupçonné d'avoir couvert l'Américain au temps de ses sept victoires consécutives dans le TOUR DE FRANCE de 1999 à 2005.
Le 22 octobre, McQuaid avait déclaré qu'Armstrong "n'avait aucune place dans le cyclisme" après que l'UCI eut retiré au Texan ses sept titres dans le TOUR DE FRANCE, dans le sillage de la publication par l'Agence américaine antidopage (Usada) d'un rapport mettant en évidence le recours au programme de dopage "le plus sophistiqué de l'histoire".
Lance Armstrong , qui a avoué publiquement s'être dopé lors d'une interview avec l'animatrice Oprah Winfrey diffusée le 18 janvier, a réaffirmé son souhait de création d'une commission de type "vérité et réconciliation" sur les affaires de dopage dans le cyclisme, au sujet de laquelle Pat McQuaid "ne voulait rien entendre" selon lui.
"Ce n'est pas le meilleur moyen, c'est le seul. Bien que je sois dans l'oeil du cyclone, il ne s'agit pas d'un homme, d'une équipe, d'un directeur. Il s'agit du cyclisme et, pour être franc, de tous les sports d'endurance. Lyncher publiquement un homme et son équipe ne résoudra pas le problème", a assuré Armstrong.
A la question de savoir s'il escomptait une réduction de ses suspensions en échange de son témoignage devant une telle commission, Armstrong a rétorqué: "c'est hors-sujet. Le sujet, c'est que tout le monde soit traité justement et sur un pied d'égalité. Nous avons tous créé ce foutoir, réparons ensemble ce foutoir et que l'on soit punis sur un pied d'égalité", a-t-il déclaré.
Cette charge contre l'UCI intervient deux jours après la décision de l'instance du cyclisme mondial d'enterrer la commission indépendante qui devait enquêter sur le rôle joué par ses dirigeants dans le scandale Armstrong, après plusieurs jours de bras de fer avec les Agences mondiale (AMA) et américaine antidopage (Usada) qui refusaient de collaborer à ses travaux.
A la place, la Fédération mondiale a dit s'atteler à la mise en place de cette fameuse commission vérité et réconciliation comme le souhaitaient les deux agences et à laquelle avait fini par se rallier Pat McQuaid.
En guerre contre l'UCI, l'AMA et l'Usada avaient sévèrement critiqué le mode de fonctionnement de cette commission, jugeant qu'il ne garantissait en rien son indépendance, et plaidé pour un système d'amnistie afin d'inciter les coureurs à témoigner, ce à quoi la fédération s'était dans un premier temps opposée.
"Aucune génération n'a été épargnée, ni propre. Ni celle de Merckx, ni celles d'Hinault, LeMond, Coppi, Grimondi, Indurain, Anquetil, Bartali. Ni la mienne", a conclu Armstrong.