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© AFP/Franck Fife
L'ancien sélectionneur de l'équipe de France sur route Laurent Jalabert
, le 18 septembre 2012
L'ancien champion Laurent Jalabert aurait eu recours à l'EPO dans le TOUR DE FRANCE 1998, celui du scandale Festina, accuse lundi le site internet du journal l'Equipe, en citant des tests rétroactifs datant de 2004.
Les tests en question ont été pratiqués anonymement mais la commission d'enquête sénatoriale mise en place cette année pour jauger l'efficacité de la lutte contre le dopage aurait exhumé les documents permettant d'identifier les échantillons, avance le journal.
"Le rapport est en cours de rédaction. Je vois mal comment ces conclusions que je qualifierais de hâtives pourraient y figurer", a déclaré à l'AFP Jean-François Humbert (UMP), président de la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.
Laurent Jalabert a arrêté sa carrière en 2002. Il a été par la suite consultant dans différents médias, notamment à l'Equipe, puis sélectionneur de l'équipe de France sur route, poste qu'il a décidé de quitter voici quelques semaines après un grave accident de la circulation.
Dans le Tour 1998, le Tarnais n'a gagné aucune étape ni porté le maillot jaune. Il avait abandonné la course dans les Alpes, en même temps que l'ensemble de son équipe Once dirigée par le controversé Manolo Saiz.
L'EPO était à l'époque indétectable dans les analyses. Le test de détection mis au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry a été validé en 2001.
Le 15 mai dernier, le coureur français le plus marquant de son époque a été entendu par la commission d'enquête sénatoriale.
"J'ai couru dans trois équipes. Comme les autres coureurs, j'avais tout un encadrement en qui, moi, j'avais pleine confiance. Que ce soit au niveau du management, de la partie mécanique, ou au niveau médical", avait alors expliqué Jalabert.
Le Mazamétain avait reconnu avoir reçu des infiltrations de corticoïdes, justifiées par des AUT (autorisations à usage thérapeutiques).
"Mais à aucun moment, je n'ai cherché à rencontrer de quelque manière que ce soit des médecins pour améliorer mes performances. Je n'ai pas dépensé un franc à l'époque pour en voir ou acheter des produits interdits", avait-il ajouté.
Quatrième du Tour 1995 (son meilleur résultat sur la Grande Boucle), "Jaja" n'a jamais été contrôlé positif durant sa carrière.