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© AFP/Joel Saget
Des bracelets du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), le 25 janvier 2013 à Paris
Le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), à la pointe de l'antidopage, va décider de l'admission de près d'une trentaine d'équipes intéressées à le rejoindre, par volonté sincère ou désir de s'offrir une nouvelle image.
La décision d'intégrer à titre définitif les candidats, parmi lesquelles figurent notamment Katusha et Astana, sera prise, lors de l'assemblée générale prévue à Roissy, par les onze équipes déjà membres avant les demandes tombées en avalanche ces dernières semaines. Entre-temps, le séisme provoqué par l'affaire Armstrong et la prise de position résolue du TOUR DE FRANCE et des autres organisateurs en faveur du MPCC ont changé la donne.
"Je suis agréablement surpris par le nombre d'équipes (candidates)", a déclaré à l'AFP le président du MPCC, Roger Legeay . "Les unes de manière sincère, les autres peut-être parce qu'elles se disent que c'est le moment de prendre le train en marche. Mais l'essentiel, c'est d'agir, de s'occuper du présent et du futur. On n'est pas là pour régler des comptes. Le passé, c'est le problème de l'AMA (Agence mondiale antidopage), de l'UCI (Union cycliste internationale), du TAS (Tribunal arbitral du sport) ou de la justice".
Le MPCC a été fondé en 2007 à l'occasion du départ du Tour à Londres. Plusieurs responsables d'équipes françaises, partisans de la fermeté dans la lutte antidopage, avaient pris leurs distances avec l'association des groupes sportifs (AIGCP) et avaient adhéré à un code éthique plus strict que le règlement international, notamment en matière d'usage des corticoïdes et de mesures internes (autosuspension, non-engagement pendant deux ans après sa suspension d'un coureur pris pour dopage lourd...).
"En matière d'antidopage, les managers ont de vrais pouvoirs", souligne Roger Legeay qui insiste sur la responsabilité des patrons d'équipes en matière de recrutement, tant pour les coureurs que pour les médecins ou entraîneurs.
Dix des dix-huit équipes du WorldTour (1re division) ont rejoint ou sont en passe de le faire le MPCC. Manquent à l'appel huit réfractaires (BMC, Euskaltel, Liquigas, Movistar, Omega Pharma, RadioShack, Saxo, Sky) qui invoquent le plus souvent des raisons juridiques dans d'éventuels conflits du travail ou disent préférer se conformer aux règles internationales.
"Il s'agit d'un mouvement fonctionnant sur la base du volontariat et de la transparence, appuie le président du MPCC. A la fin de l'assemblée générale, les équipes membres se réuniront pour décider de l'adhésion. On veut que les gens s'engagent à prendre des mesures fortes. Mais il faut être modeste. Que l'on ne nous demande pas de remplacer l'AMA ou de réussir ce qu'elle ne parvient pas à faire. On ne sait pas trouver l'EPO, ce n'est pas notre métier !"
Après le cataclysme déclenché par l'affaire Armstrong, estime Roger Legeay , "le cyclisme est dos au mur, il faut que les managers s'engagent". Mais l'ancien patron de l'équipe Crédit Agricole veut aussi positiver au vu des demandes venant des équipes mais aussi du soutien de plusieurs fédérations et sponsors: "La nouveauté, c'est que l'on était très minoritaire. Aujourd'hui, on est devenu majoritaire."