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© AFP/Gabriel Bouys
L'ex-cycliste Lance Armstrong
patiente avant une conférence de presse à Los Angeles, le 28 février 2011.
Lance Armstrong , qui va perdre ses sept Tours de France après sa décision de renoncer à son bras-de-fer avec l'Agence américaine antidopage (Usada), a longtemps eu l'image d'un sportif hors normes capable de surmonter un cancer, avant d'être au coeur de nombreuses accusations de dopage.
Volontaire, perfectionniste, exigeant. Même ses (nombreux) détracteurs ont reconnu à l'Américain ces qualités - jusqu'à l'excès - qui ont façonné un personnage unique.
Le cancer qu'il a vaincu en 1997 a marqué une rupture dans la vie de Lance Armstrong . Champion du monde en 1993 à Oslo avant la maladie, il s'est transformé.
Après la lourde thérapie pour soigner la maladie qui a donné lieu à des métastases (poumon, taches au cerveau), le Texan est devenu un autre homme, se consacrant uniquement au TOUR DE FRANCE, sur les conseils du Belge Johan Bruyneel devenu son directeur sportif.
Hégémonique en contre-la-montre, stupéfiant de puissance en montagne, il accumule sept victoires finales entre 1999 et 2005, un record. Soulevant au passage de multiples interrogations sur ses mystérieuses méthodes de préparation.
En parallèle, son aura ne cesse de grandir. L'Amérique raffole de son histoire. Les marques s'arrachent son image. Armstrong devient l'un des sportifs professionnels les mieux payés de son pays, sujet d'un film en 2006, "Toi, moi... et Dupree", dans lequel il joue son propre rôle.
Dans sa vie privée, après sa séparation d'avec son épouse Kristin, mère de ses trois premiers enfants, il aborde un autre monde, plus proche du spectacle, partageant trois ans la vie de la chanteuse de rock Sheryl Crow. Il aura ensuite deux autres enfants avec sa nouvelle compagne Anna Hansen.
Avec Armstrong, le cyclisme change. Sans se débarrasser pour autant des doutes qui font cortège au Texan.
© AFP/Joel Saget
Lance Armstrong
montre le chiffre 7 comme le nombre de ses victoires au TOUR DE FRANCE, le 24 juillet 2005 à Corbeil-Essonnes.
Un mois après sa première retraite au soir de sa 7e victoire sur le Tour, le quotidien sportif L'Equipe publie le 23 août 2005 une enquête dans laquelle il révèle que six échantillons d'urine d'Armstrong datant du TOUR DE FRANCE 1999 contenaient de l'EPO.
L'Américain nie cependant avoir pris des produits dopants durant sa carrière et les échantillons en question étant les B, il est impossible de réaliser d'autres tests.
Armstrong effectue même un retour à la compétition qui attire les foules en janvier 2009. Il termine 3e du Tour 2009, remporté par son équipier dans l'équipe Astana Alberto Contador , puis 23e en 2010.
Avec ce médiatique come-back, les accusations de dopage ressurgissent.
La plus retentissante est celle de Floyd Landis , vainqueur du Tour 2006 déchu après un contrôle positif à la testostérone et ancien équipier dans la formation US Postal entre 2001 et 2004, qui affirme avoir vu Armstrong se doper "de multiples fois".
Ses déclarations répétées ont abouti à une enquête fédérale, dirigée par l'agent Jeff Novitzky, qui avait mené à bien l'affaire Balco, du nom d'un laboratoire de la région de San Francisco à l'origine d'un vaste scandale de dopage dans les années 2000.
Plusieurs témoins sont entendus devant un grand jury réuni à huis clos à Los Angeles, mais l'enquête est abandonnée en février dernier.
© AFP/Joel Saget
Lance Armstrong
participe à un contre-la-montre, le 11 juillet 1999, sur le TOUR DE FRANCE à Metz.
Quatre mois plus tard, l'Usada annonce cependant l'ouverture d'une procédure contre le coureur, qu'elle accuse de s'être dopé tout au long de la période 1999-2005.
Armstrong nie à nouveau et tente un recours devant le tribunal fédéral d'Austin, au Texas. Après son rejet, le coureur, aujourd'hui âgé de 40 ans, annonce qu'il "tourne la page" et renonce à batailler avec l'Usada, dont il dénonce la procédure à charge. Dans la foulée l'agence antidopage annonce l'annulation de tous ses résultats depuis le 1er août 1998 et sa radiation à vie du cyclisme professionnel.
Armstrong, qui avait repris le triathlon, ces derniers mois, compte désormais continuer à "servir les gens et les familles affectés par le cancer" avec sa fondation Livestrong contre le cancer.