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© AFP/PHILIPPE LOPEZ
Le Néerlandais Koen Bouwman, remporte la 3e étape du Critérium du Dauphiné, à Tullins, le 6 juin 2017
Les sprinteurs ont été piégés mardi dans le Critérium du Dauphiné dont la troisième étape est revenue au jeune néerlandais Koen Bouwman, 23 ans, vainqueur pour la première fois de sa carrière.
A s'être réveillé trop tard pour engager une poursuite efficace derrière l'échappée du jour, les équipes des sprinteurs ont raté l'une des rares occasions de la semaine. Au grand dommage d'Arnaud Démare, le plus rapide la veille à Arlanc (Puy-de-Dôme) et encore vainqueur du sprint à Tullins mais cette fois pour la... septième place.
Son équipe FDJ, qui a pris la poursuite en mains en fin d'étape, a seulement rapproché le peloton. L'écart, proche des deux minutes à 25 kilomètres de l'arrivée, s'est réduit à 1 minute aux 6 kilomètres pour se limiter à 11 secondes sur la ligne.
"Je suis très déçu", a réagi Démare en concédant: "On s'est fait avoir ! Les échappés ont été très malins. Ils ont mis en route (accéléré) quand il le fallait et le parcours, en faux-plat descendant, les avantageait".
Le forcing désespéré de la FDJ, qui avait longtemps laissé un seul coureur de l'équipe Katusha (Machado) conduire la poursuite, a surtout eu pour conséquence de raviver les regrets. Démare, avec diplomatie, s'est gardé de critiquer sa formation et a élargi le sujet: "Les équipes ont tardé à réagir. Il fallait réagir plus tôt et laisser moins d'avance."
"C'est la faute des équipes des sprinteurs", a confirmé le porteur du maillot jaune, le Belge Thomas De Gent. "Notre équipe Lotto n'était pas préoccupée par l'échappée. Ce n'était pas notre intérêt de rouler derrière".
- Le chrono pour repère avant le Tour -
A ce jeu tactique, la souris a donc gagné contre le chat. Pour la révélation d'un jeune coureur, Koen Bouwman, qui n'avait pas encore levé les bras en signe de victoire depuis ses débuts professionnels en 2016 mais s'était signalé à plusieurs reprises.
S'il est doté d'un gabarit de grimpeur (60 kg), Bouwman, pourtant vainqueur de l'étape du Grand Saint-Bernard au Tour du Val d'Aoste 2015, refuse d'être ainsi étiqueté: "Dans un bon jour, je peux rester dans le premier groupe. Mais jouer le classement général, cela me semble impossible."
Le jeune Néerlandais sait, en tout cas, se débrouiller sur le plat. Pour gagner à Tullins, le Néerlandais a réglé au sprint ses cinq compagnons (Siskevicius, Backaert, Nauleau, Vermeulen, Pacher) en conclusion d'une échappée lancée dès le départ des 184 kilomètres.
"Nous avons une équipe très jeune ici, nous avons tous notre chance", s'est félicité le lauréat du jour. "Pour nous, c'est comme une course de juniors", a confirmé le directeur sportif de l'équipe Lotto NL, l'ancien pro Frans Maassen .
Avec deux éléments (Bouwman et Vermeulen) dans l'échappée tout comme Delko Marseille (Pacher, Siskevicius), la formation néerlandaise s'était donnée les moyens de couper l'herbe sous le pied des sprinteurs, qui n'auront plus en conséquence qu'une seule autre opportunité, jeudi, à Mâcon.
Auparavant, la quatrième étape doit chambouler le classement. Le contre-la-montre de 23,5 kilomètres sur un parcours roulant entre La Tour-du-Pin et Bourgoin-Jallieu, deux localités de l'Isère, est appelé à fixer la hiérarchie avant la montagne. Et servir de repère pour les deux chronos du TOUR DE FRANCE.
Le premier à Dusseldorf (Allemagne) se disputera sur un parcours également très roulant (mais sur 14 km seulement). Le second à Marseille aura une distance équivalente (22,5 km avec, toutefois, une côte à franchir).