Happy Birthday : |
Bryan Coquard , le poids léger de l'équipe Europcar, a épaissi son palmarès d'une quatrième victoire cette saison en gagnant mardi la semi-classique Paris-Camembert, cinquième manche de la Coupe de France de cyclisme.
Le routier-sprinteur de Savenay (Loire-Atlantique), 58 kg pour 1,69 m, a dominé le sprint jugé en faux-plat montant à la sortie de Vimoutiers. Il a devancé de plusieurs longueurs Samuel Dumoulin et Laurent Pichon au terme de cette 75e édition dont le final avait été durci par l'introduction d'une nouvelle côte dans les vallonnements du pays d'Auge.
"On savait qu'il fallait faire sauter Coquard, a reconnu Dumoulin. Quand j'ai vu qu'il avait encore deux équipiers dans le final, avec vent de face pour rejoindre l'arrivée, je me suis concentré sur le sprint. Je me suis calé dans sa roue. Mais il est le plus fort".
Le vainqueur, tout sourire, s'est félicité de la tournure de la course, longue de 210 kilomètres: "On avait peur d'avoir à assumer toute la course. Par chance on n'a pas eu à le faire. AG2R a pris la responsabilité de la course, on n'a pas eu à travailler jusqu'à la dernière boucle" (de 31 km).
- 'Ca ne fait pas lourd' -
"J'ai eu peur de m'enflammer quand j'ai attaqué dès la première bosse. Après, j'ai dû m'accrocher", a poursuivi le Nantais, qui a dû s'employer sur l'attaque de Julien Simon, vers le haut de la côte de la Cavée de Crouttes, à 7,5 kilomètres de l'arrivée, après l'échec d'une tentative de Maxime Méderel.
Preuve de ses progrès, Coquard, déjà vainqueur en 2014 de deux étapes de l'Etoile de Bessèges et de la Route Adélie, a pu garder le contact avec Simon. Par la suite, il a bénéficié du travail de ses deux équipiers présents dans le groupe de 25 coureurs qui a rallié l'arrivée.
"Alex Pichot et Max Méderel ont sauté sur tout ce qui bougeait dans les 7 derniers kilomètres, a-t-il expliqué. Sous la flamme rouge, Pichot s'est mis à rouler, je me suis laissé décrocher pour ne pas me faire enfermer et j'ai vu Geslin qui lançait Pichon pour la FDJ. J'ai attendu et j'y suis allé aux 200 mètres. Je ne pouvais pas attendre plus, ça pouvait revenir de l'arrière. Sur un faux-plat montant, 200 mètres, c'est un peu loin mais j'avais de bonnes jambes".
Avant d'être félicité par ses équipiers et de "chambrer" gentiment en faisant référence au cadeau jadis réservé au lauréat ("mon poids en camembert, ça ne fait pas lourd"), Coquard a évoqué la suite de son programme: "Je revenais pour gagner, car l'an dernier je n'étais pas passé loin, tout en préparant l'AMSTEL GOLD RACE (dimanche). C'est un profil de course à peu près identique. Mais, là-bas, il y a beaucoup de coureurs de classe mondiale. Mon but est d'être au meilleur niveau possible, pour apprendre au mieux en étant acteur".