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Le Britannique Bradley Wiggins défie sur 47,1 kilomètres le tenant du titre, l'Allemand Tony Martin , invaincu depuis 2011 dans le contre-la-montre des Championnats du monde de cyclisme sur route, mercredi à Ponferrada.
Dauphin de Martin en 2011 et 2013, Wiggins court toujours après un titre qui se refuse à lui.
"Le parcours de cette année me convient sans doute un peu mieux que celui de l'an dernier", estime l'Anglais, champion olympique du contre-la-montre en 2012 après sa victoire dans le Tour.
"Tony a dominé toute la saison mais je pense que je serai plus près de lui", ajoute Wiggins qui pointe un écart moindre en faveur de l'Allemand lors de sa dernière victoire dans un contre-la-montre (Vuelta).
Wiggins, dominé de 46 secondes l'an dernier à Florence (Italie), s'attaque à forte partie tant l'Allemand affiche des statistiques rassurantes pour lui et, partant de là, une sérénité contagieuse.
Hormis en trois occasions dans la première partie de saison (l'anecdotique Tour de Dubaï, Tirreno-Adriatico, Tour de Romandie), Martin s'est toujours imposé cette année dans les contre-la-montre. Principalement au TOUR DE FRANCE, à Périgueux, où il a repoussé son suivant, le Néerlandais Tom Dumoulin, à 1 min 39 sec au bout des 54 kilomètres.
"Je ne me lasse pas", dit l'Allemand dont la motivation reste visiblement au zénith. En cas de succès, il égalerait le record de victoires du Suisse Fabian Cancellara (entre 2006 et 2009).
- Ininflammable Chavanel -
"Je veux la médaille d'or. Tout autre résultat serait une déception", poursuit Martin qui reconnait cependant avoir été surpris par la difficulté du parcours, en raison des deux côtes dans le dernier tiers du circuit après un début très rapide.
"On peut perdre facilement 20-30 secondes", relève-t-il sans paraître autrement inquiet. Il est vrai que sa performance dans le contre-la-montre par équipes de marque, dimanche dernier, l'a rassuré si besoin était: "Un bon test. J'ai eu de bonnes sensations alors que je n'étais pas encore à cent pour cent il y a quelque temps."
Dans le camp allemand, la confiance est de mise. "Tony est fort comme un boeuf", rigole Marcel Kittel , le sprinteur-roi du Tour (4 étapes).
Martin désigne évidemment Wiggins comme son principal rival mais n'exclut pas une surprise comme, dit-il, Tom Dumoulin ou l'Australien Rohan Dennis .
Derrière les deux favoris, des places sont à prendre. "C'est ouvert mais je n'ai pas envie de m'enflammer", tempère le champion de France Sylvain Chavanel qui rappelle avoir pour "meilleur résultat une dixième place (en 2008)".
"Si je fais une belle place, si j'approche le top 5, je serais satisfait", ajoute le Poitevin, deuxième de son dernier "chrono", le 14 septembre au Tour de Grande-Bretagne, à 8 secondes de Wiggins (sur 8,8 km).
L'autre représentant français, Jérôme Coppel, appelé à cotoyer Chavanel dans la même équipe l'an prochain chez IAM ("mais le contrat n'est pas signé", précise-t-il), a rebondi sur la récente Vuelta après sa non-sélection pour le Tour.
"Jérôme a toujours été un très bon rouleur (deux fois troisième en espoirs aux Mondiaux)", rappelle le sélectionneur Bernard Bourreau. "Malgré ses pépins de santé, il a été présent dans les chronos".