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Le Français Thomas Voeckler , tout près de sauver sa saison 2014, a buté sur un dernier obstacle, le Belge Jelle Wallays, qui l'a devancé au sprint pour gagner dimanche la classique Paris-Tours.
Les deux hommes, rescapés d'une échappée lancée dès le départ de Bonneval, à 237 kilomètres de l'arrivée, se sont disputés la victoire sur l'avenue de Grammont. Mais force est restée au moins connu des deux, un Belge de 25 ans qui s'était imposé sur cette même avenue quatre ans plus tôt dans l'édition espoirs de Paris-Tours.
Le peloton, dont la progression a été contrariée par des chutes dans la dernière heure de course, s'est présenté une douzaine de secondes plus tard. Pour un sprint gagné par le champion de Belgique Jens Debusschère, en l'absence des deux favoris, le champion de France Arnaud Démare et l'Allemand John Degenkolb , relégués dans un autre groupe.
Degenkolb, visiblement à l'aise, s'est retrouvé isolé dans le groupe de poursuite formé au fil de la succession de petites côtes à l'approche de Tours. Dépité de ne pas trouver de collaboration alors que le duo de tête ne comptait plus que 20 secondes d'avance à 6 kilomètres de l'arrivée, le vainqueur de l'année passée a fini par se relever.
- La passion de Hinault -
A l'avant, Voeckler et Wallays, qui avaient distancé leurs autres compagnons (Benedetti, Gouault, Duval, Paillot et enfin Van Melsen) dans le final, se sont expliqués à la loyale. Sans que le Français puisse tirer bénéfice de son expérience (35 ans) face à la force physique de son compagnon.
"J'ai compris aux 3 kilomètres que la victoire se jouerait entre nous", s'est réjoui Wallays, qui court depuis son premier contrat professionnel en 2011 pour une formation de deuxième division (Topsport) et espère accéder à l'échelon supérieur.
Voeckler n'a pu conclure favorablement une saison 2014 sans victoire. Deux chutes, la première en tout début d'année (Tour Down Under), la seconde à la mi-août (Tour du Limousin), ont gâché un parcours privé de réussite, à l'image de sa deuxième place dans l'étape du TOUR DE FRANCE arrivant à Luchon.
S'il est passé tout près de succéder au palmarès à Frédéric Guesdon, le dernier Français vainqueur de Paris-Tours en 2006, l'ex-maillot jaune du Tour (dix jours en 2004, dix autres en 2011) a tenté un gros coup qui réussit parfois dans la classique d'automne. En 2001, Richard Virenque , catalogué grimpeur, n'avait pas procédé autrement pour s'imposer sur l'avenue de Grammont au bout d'une échappée lancée de très loin.
Le scénario s'est répété sur les routes mouillées qui ont incité le peloton à la prudence, suite à plusieurs chutes ou glissades (Offredo et Pichon notamment). "Ca glissait beaucoup", a reconnu le Français Sébastien Hinault qui, à 40 ans, a tiré sa révérence au bout d'une carrière professionnelle de dix-huit ans conclue sur un aveu émouvant: "C'est un métier que j'ai aimé passionnément !"
Classement officiel de la 108e édition de la classique cycliste Paris-Tours, courue dimanche:
1. Jelle Wallays (BEL/TSV), les 237,5 km en 5 h 26:18.
(moyenne: 43,671 km/h)
2. Thomas Voeckler (FRA/EUC) m.t.
3. Jens Debusschere (BEL/LTB) à 12.
4. Roy Jans (BEL/WGG) 12.
5. Heinrich Haussler (AUS/IAM) 12.
6. Jempy Drucker (LUX/WGG) 12.
7. Kristian Sbaragli (ITA/MTN) 12.
8. Pierre-Luc Perichon (FRA/BSE) 12.
9. Guillaume Levarlet (FRA/COF) 12.
10. Jos van Emden (NED/BKN) 12.
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