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© AFP/Dirk Waem
Le Français Thomas Voeckler
(en vert) lors du Grand Prix de Wallonie, le 18 septembre 2013
Thomas Voeckler , malheureux en début d'année (chute et fracture de la clavicule), reporte au mois d'avril ses ambitions et annonce être encore plus "focalisé sur le TOUR DE FRANCE".
A 34 ans, le chef de file de l'équipe Europcar est conscient de la multiplicité des attentes autour de lui, le plus populaire des coureurs français. "Chaque année, dit-il, je sais bien qu'on remet les compteurs à zéro".
Q: Quand peut-on vous attendre, après votre indisponibilité de début de saison?
R: "Mon retour à la compétition sera vraisemblablement dans deux semaines, peut-être dès le +Tour med+ si j'ai le feu vert du chirurgien, sinon au Tour d'Algarve au Portugal. Mais je raisonne en termes de niveau de performances. Etre à cent pour cent, ce ne sera pas envisageable avant le mois d'avril. Cela collera peut-être avec les classiques que j'affectionne, l'AMSTEL GOLD RACE et Liège-Bastogne-Liège. Mais ça ne veut pas dire que je ne pourrai pas faire avant une échappée, un truc".
Q: Que change le retour de l'équipe en première division (WorldTour)?
R: "Pour moi, personnellement, ça ne change pas grand chose car on avait accès à de belles courses. L'avantage se situe surtout au niveau du collectif. L'ensemble du groupe va pouvoir progresser. On a le plus petit budget du WorldTour, on est un peu juste dans l'effectif en densité. Le bon point, c'est que les jeunes peuvent avoir des opportunités qu'ils n'auraient pas forcément eues".
Q: Vous pourrez courir de nouveau la Vuelta...
R: "C'est beaucoup trop loin pour en parler. Je reprends à peine l'entraînement sur route. Et l'on sait bien que la fin d'année est conditionnée par le mois de juillet..."
Q: Votre vision du Tour a-t-elle changé après votre déception de l'année passée?
R: "Mon TOUR DE FRANCE 2013 a été mauvais, mais je n'ai pas fait une mauvaise saison. J'ai réussi à gagner cinq courses tout en tombant à plusieurs reprises. En 2011 et 2012, j'ai fait plus que ce qu'on attendait de moi. L'an dernier, ça a été moins bien. Je sais qu'on attend plus de moi. J'ai souvent dit que je n'étais pas qu'un coureur de Tour. Mais je me rends encore plus compte qu'on remet les compteurs à zéro au départ du Tour. Par rapport aux autres années, je me focalise encore davantage sur le Tour".
Q: A quoi pensez-vous pour le Tour?
R: "J'ai eu ma chance pour le classement général. Sans mon erreur de jugement dans l'étape de l'Alpe d'Huez, je pense que ma place était sur la deuxième marche du podium et non pas au pied (4e). Mais, en voyant la génération qui arrive, l'opposition, je dois me faire une raison pour le général. Il y a les victoires d'étape, bien sûr. Il y a plein de choses à faire... quand on a les moyens de le faire. Après, il faut que ça tombe bien, le parcours, la condition physique, un peu d'instinct et des physionomies de course favorables".
Q: Etes-vous frustré de l'an dernier?
R: "Je n'étais pas à la ramasse tous les jours mais j'étais à cent lieues de ce que j'étais capable de faire. J'étais presque fataliste, en me disant qu'il fallait bien que ça arrive. Il y a eu un aspect psychologique, car j'avais plus tablé sur une progression qu'une régression de la forme après le Dauphiné, un aspect physique aussi. J'ai peut-être trop demandé à mon corps pour la reprise après ma chute d'avril".