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© AFP/MATHIEU BELANGER
Le coureur de la BMC Greg Van Avermaet
lors du Grand Prix de Québec, le 9 septembre 2016
Greg Van Avermaet et Peter Sagan sont inséparables: deux jours après le succès du Slovaque devant le Belge au Grand Prix de Québec, le coureur de l'équipe BMC a pris sa revanche à Montréal, dimanche.
Van Avermaet, champion olympique, sur un nuage depuis son succès à Rio en juillet, s'est imposé au sprint devant Sagan et l'Italien Diego Ulissi, au terme d'une épreuve en circuit sur les pentes du Mont Royal.
Le Belge y tenait, après avoir échoué deux jours plut tôt dans la roue de Sagan, champion du monde en titre, au Grand Prix de Québec, première des deux épreuves canadiennes du World Tour.
Déjà vainqueur cette saison du circuit Het Nieuwsblad (devant... Sagan), de Tirreno Adriatico et de la cinquième étape du TOUR DE FRANCE, le Flamand de 31 ans vit la meilleure période de sa carrière.
"Le titre olympique m'a procuré de l'apaisement. J'ai dû sans cesse prouver, au fil de ma carrière, que j'étais capable de remporter de grandes courses, maintenant ça a eu lieu. La reconnaissance est enfin là. Je vais être plus fort grâce à cela", avait-il expliqué jeudi avant le GP de Québec.
Dimanche, il ne s'est jamais affolé. Même lorsqu'une longue échappée de six hommes (dont les Canadiens Benjamin Perry et Matteo Dalcin), partis dès le premier tour, a animé la course jusqu'à 40 kilomètres de la ligne, en comptant jusqu'à cinq minutes d'avance.
- Sagan "fatigué" et "un peu court" -
La course s'est animée dans les deux derniers tours d'un circuit accidenté de 12 kilomètres.
Les attaques ont fusé. Le Français Thomas Voeckler n'a pas été le moins entreprenant, multipliant les accélérations. Sans succès. A l'instar de son compatriote Romain Bardet et du Portugais Rui Costa qui ont tenté leur chance dans la dernière côte, sans plus de succès.
Sous l'impulsion de Peter Sagan , une dizaine d'hommes se sont présentés au sprint pour la victoire. Van Avermaet s'est montré le plus rapide, "serein", dira-t-il, alors que Sagan s'avouait "un peu court".
"J'étais fatigué, j'ai senti les crampes arriver pendant le sprint. Dans ces conditions, cette deuxième place est donc satisfaisante", a commenté le Slovaque.
Compte tenu de la retraite du Suisse Cancellara et celle à venir (en avril prochain) du Belge Tom Boonen , Van Avermaet et Sagan s'attendent à endosser le statut de nouveaux leaders des classiques, tandis que dans les grands tours, la bataille entre le Britannique Chris Froome et le Colombien Nairo Quintana fait rage.
"J'en suis conscient, a lancé Van Avermaet dimanche. Nous serons attendus la saison prochaine, mais je n'y pense pas encore. Je profite tellement du moment présent".
A raison. Car le Belge a si souvent été qualifié de perdant magnifique (eu égard à ses nombreuses places d'honneur) qu'il aurait tort de ne pas se réjouir de son succès actuel.
Mais une seule chose, répétait-il dimanche, ferait que son bonheur soit total: un succès au TOUR DES FLANDRES ou à PARIS-ROUBAIX. La confiance accumulée ces derniers mois pourrait contribuer à atteindre ce Graal.