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© AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
Le Slovaque Peter Sagan
avec le maillot vert de meilleur sprinter lors du contre-la-montre de la 13e étape du Tour, le 15 juillet 2016 à Vallon-Pont-d'Arc
Le profil accidenté et usant du Grand Prix de Québec, vendredi, convient au champion du monde et au champion olympique Peter Sagan et Greg Van Avermaet , mais les deux têtes de cette épreuve du circuit World Tour ne seront pas forcément favoris.
Le Slovaque et le Belge ont observé une coupure de quatre semaines depuis les JO de Rio et n'ont repris que le week-end passé au Grand Prix de Plouay en Bretagne. Sagan, en outre, a été malade ces derniers jours et concède "ne pas savoir quoi attendre de la course de vendredi. Il faudra voir quelles seront mes sensations", a-t-il expliqué quelque peu dépité.
Van Avermaet se veut plus "ambitieux" tout en restant "réaliste". Le Belge est monté deux fois sur le podium à Québec (2e en 2012, 3e en 2013) et il se sent capable de répéter pareille prestation voire mieux, depuis que ce spécialiste des places d'honneur a désormais appris à gagner.
Mais la concurrence est dense. Elle vient notamment de France avec les puncheurs Julian Alaphilippe et Alexis Vuillemorz ainsi que Romain Bardet , deuxième du Tour.
"Je peux me débrouiller à Québec mais je suis toujours plus à l'aise à Montréal (le dimanche)", où les côtes sont plus longues mais moins raides, explique le coureur AG2R.
Pour trouver le vainqueur, il faudra aussi chercher dans une liste de noms relevée en tête de laquelle trône le vainqueur sortant, le Colombien Rigoberto Uran , le Belge Tim Wellens (victorieux à Montréal l'an passé), le Britannique Adam Yates, l'Italien Fabio Aru ou le Portugais Rui Costa .
- Biométrie en temps réel -
La course attirera aussi la curiosité des observateurs en raison d'une innovation technologique. Les données biométriques d'une centaine de coureurs seront diffusées en temps réel sur les différents supports de diffusion (TV et internet).
Le groupe de production télévisuelle Serdy (chargé de la réalisation TV de la course) a développé "une technologie de biométrie innovante permettant au public de connaître en direct la vitesse, la cadence (de pédalage), la puissance (les watts), la fréquence cardiaque et la localisation des coureurs, procurant ainsi une analyse plus complète de la course", indique l'organisateur. 104 coureurs vont participer à cette expérience.
"Cette innovation pousse l'expérience télévisuelle à un tout autre niveau", assure Serge Arsenault, l'organisateur.
Les coureurs ont accueillis cette nouvelle technologie sans rechigner, y voyant même une façon de faire entrer le cyclisme "dans une certaine modernité", selon Romain Bardet .
"Cela va donner du boulot aux commentateurs qui ne pourront pas livrer ces données en pâture sans les contextualiser", prévient le Français.
"Mais cela peut rendre notre sport plus attractif et nos performances crédibles. Cela va dans le sens d'une certaine modernisation", a-t-il ajouté.
Certains soulèvent toutefois des doutes: ces données (notamment la puissance) ne vont-elles pas influencer les courses, les défaillances de coureurs pouvant parfois être anticipées à la vue des données ?
"Il faudra voir à l'usage, répond Bardet. Il faudra peut-être des garde-fous".