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L'Espagnol Alejandro Valverde fait office de favori et servira de repère dimanche dans Liège-Bastogne-Liège, la "Doyenne" des classiques cyclistes, dont la répétition des côtes sur 253 kilomètres séduit l'Italien Vincenzo Nibali et les coureurs de grands tours.
LA COURSE LA PLUS DURE. "Le parcours est éprouvant, sélectif", insiste Nibali, le vainqueur du TOUR DE FRANCE qui est passé tout près du succès en 2013 (2e). "Par rapport à la Flèche Wallonne, les montées sont plus longues et la course fait une cinquantaine de kilomètres de plus".
Si elle s'est transformée l'an passé en course d'attente, au profit de l'Australien Simon Gerrans , la vénérable Doyenne pourrait se décanter plus tôt cette fois. La météo annonce des averses et l'hypothèse convient au chef de file de l'équipe Astana: "Cela ne me déplaît pas, la course serait moins tactique."
"D'une édition à l'autre, estime-t-il, la course n'est jamais tout à fait la même. Le moment-clé, ce peut être la Roche-aux-Faucons, Saint-Nicolas ou Ans". Soit les trois dernières montées d'un parcours qui s'assimile à un steeple-chase dans les profondes vallées des Ardennes belges jusqu'à rejoindre Ans, dans les faubourgs de Liège, sur les hauteurs de la Cité ardente.
UN FAVORI. Comment battre Valverde ? "Au vu de sa condition et de ses résultats, il peut se permettre d'attendre le sprint", souligne Nibali à propos de l'Espagnol, deuxième de l'AMSTEL GOLD RACE dimanche dernier et vainqueur de la Flèche Wallonne mercredi.
Le Murcian de l'équipe Movistar, qui a fêté samedi son 35e anniversaire, a fait siennes les classiques des Ardennes (treize fois sur le podium depuis 2006). "Mais c'est Liège que je préfère, la course qui me convient le mieux", affirme le double lauréat de l'épreuve (2006 et 2008) qui dispose d'une équipe à son service. L'un des favoris du prochain Tour, le Colombien Nairo Quintana , lui sert d'équipier.
Deuxième l'année passée, Valverde dit avoir un moral au zénith. "Je suis très calme", affirme-t-il avec la confiance du joueur de poker qui sait ses adversaires contraints à s'exposer.
DES CANDIDATS EN NOMBRE. Nibali le rappelle, il n'est "pas le seul à devoir passer à l'attaque pour gagner". L'offensive s'impose pour les équipes qui peuvent aligner plusieurs candidats. Entre autres, Katusha avec ses trois pointes (Rodriguez, G. Caruso, Moreno), Lotto et son duo complémentaire (Gallopin, Wellens), AG2R La Mondiale qui compte sur ses grimpeurs, l'Italien Domenico Pozzovivo et le Français Romain Bardet , de retour du Tour du Trentin.
Si l'Irlandais Dan Martin et le Belge Philippe Gilbert , deux anciens vainqueurs à Ans, ont chuté à la Flèche Wallonne, d'autres ont pu se préparer tranquillement. Surtout les deux derniers champions du monde, le Portugais Rui Costa (2013) et le Polonais Michal Kwiatkowski (2014).
Pour avoir ouvert victorieusement le volet des classiques ardennaises dimanche dernier, Kwiatkowski -troisième l'an passé- est l'un des mieux placés pour le refermer de la même façon. Il faut remonter à... 1987, et le succès de l'Italien Moreno Argentin , pour trouver la Doyenne ravie par un champion du monde en titre.