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© AFP/Doug Pensinger
Le Slovaque Peter Sagan
à l'arrivée de la 7e étape du Tour du Colorado, le 25 août 2013 à Denver
Florence sacre dimanche le champion du monde 2013 de cyclisme, au bout d'une course longue (272 km) et indécise qui réunit l'ensemble des acteurs de la saison, à commencer par le Suisse Fabian Cancellara , le Slovaque Peter Sagan et le tenant, le Belge Philippe Gilbert .
Dans la prestigieuse cité de Toscane, ils sont nombreux à rêver du maillot arc-en-ciel. Le circuit, "dur mais pas trop dur" de l'avis du sélectionneur italien Paolo Bettini , autorise toutes les ambitions affichées ou cachées en ce jour très particulier. Car le Mondial est la seule course de la saison qui se dispute suivant la formule des équipes nationales, un élément sujet à maintes variations tactiques.
Si Cancellara a obtenu les pleins pouvoirs dans l'équipe suisse -c'est lui-même qui rétribuera ses équipiers en cas de victoire-, d'autres blocs jouent sur plusieurs options. Surtout l'Espagne qui aligne plusieurs vainqueurs potentiels (Rodriguez, Valverde, Moreno, S. Sanchez), la Belgique et l'Italie, absente du podium depuis 2008, une éternité pour le pays-hôte de ces Mondiaux.
Pluie annoncée
Côté espagnol, le nouveau sélectionneur Javier Minguez a confié le rôle de pointe à Alejandro Valverde (deux fois médaillé d'argent) avec Joaquim Rodriguez pour alternative.
© AFP/Luk Benies
L'Italien Fabian Cancellara
pendant le contre-la-montre sur route des Mondiaux de cyclisme, le 25 septembre 2013 à Florence
Le premier peut se permettre d'attendre le sprint d'un petit peloton, à condition que Sagan ("il faudra le distancer avant, sinon il sera difficile à battre", estime le Murcian) ne soit pas là. Le second est adapté au parcours et à la pente raide de la via Salviati, dont le sommet est distant de 5 kilomètres de la ligne.
Les Belges accordent leur confiance à Gilbert. Mais le champion 2012 est le premier à souligner que "la liste des favoris est longue" et reconnaît logique que Greg Van Avermaet et Jan Bakelants aient un statut particulier.
Les Italiens, à domicile, ont placé l'essentiel de leurs espoirs en Vincenzo Nibali , bien plus qu'en Diego Ulissi ou Luca Paolini. Le vainqueur du Giro, seulement devancé à la récente Vuelta par le vétéran américain Chris Horner (41 ans), vise haut dans la région qui l'a vu grandir cyclistiquement parlant. Surtout si la pluie -annoncée par les prévisionnistes météo- durcit la course et complique les trajectoires dans les descentes rapides du circuit florentin.
France: enthousiasme et talent
Pareil aléa est aussi de nature à avantager Sagan, aux qualités de funambule, Gilbert (et aussi Cancellara, vainqueur cette année du TOUR DES FLANDRES et de PARIS-ROUBAIX. La côte de la via Salviati s'apparente aux murs flandriens et "Spartacus", impressionnant dans le contre-la-montre mercredi dernier (3e), affiche une grande confiance.
"Le problème pour lui, c'est qu'il n'a pas d'autre choix que partir en force. Personne ne le laissera s'en aller", relève Thomas Voeckler , transformé en capitaine de route d'une équipe de France rajeunie et déterminée: "On est outsider et on va essayer de saisir les opportunités."
En d'autres termes, anticiper l'attaque prévisible des "gros" dans les ascensions des deux derniers tours, ce qui pourrait être aussi la tactique de quelques franc-tireurs au profil de trouble-fête (Stybar, Costa, Kwiatkowski).
© AFP/Jaime Reina
Le Belge Philippe Gilbert
après avoir remporté la 12e étape du Tour d'Espagne, le 5 septembre 2013 à Tarragone
Le nouveau sélectionneur français Bernard Bourreau a monté une équipe réunissant coureurs d'expérience (Voeckler, Riblon) et jeunes talentueux, offensifs et déterminés. A l'exemple de la révélation de la dernière Vuelta, Warren Barguil , vainqueur de deux étapes en Espagne.
Le jeune et talentueux Breton (21 ans) dit être "dans une bonne spirale": "Je suis là pour apprendre... mais pas seulement. Pour moi, la distance est un peu l'inconnue. Mais je n'ai pas peur pour autant".