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Un requin, un scarabée, un gorille. Le peloton du Tour est une vraie ménagerie si l'on s'en réfère aux surnoms donnés aux coureurs, lesquels sont aussi affublés de pseudonymes faisant référence à leur terre d'origine ou à leurs caractéristiques physiques.
Il n'est guère compliqué de comprendre pourquoi l'Allemand André Greipel est surnommé "le gorille de Rostock".
"Un surnom qui me suit depuis mes jeunes années. Je ne sais même plus qui m'en a affublé", explique ce candidat au maillot vert du Tour-2015, dont l'impressionnant tour de cuisse justifie amplement la référence au puissant hominidé.
Dans le bestiaire de la Grande Boucle, le Colombien Nairo Quintana a été surnommé "le scarabée", animal au style ramassé et dont la force immense est proportionnellement peu en rapport avec sa petite taille.
L'Italien Vincenzo Nibali a été rebaptisé "le requin de Messine" dès ses jeunes années, en juniors, pour sa capacité à ne jamais lâcher ses cibles et son appétit insatiable de victoires.
- Le coup du cigare -
Plus élégant, le rouleur néerlandais Tom Dumoulin est "le papillon de Maastricht".
Un journaliste néerlandais avait un jour écrit que "Dumoulin, qui a tout pour lui -Le physique de jeune premier, l'élégance naturelle- pourrait disputer un contre-la-montre en smoking et franchir la ligne sans avoir le n?ud... papillon de travers".
D'autres surnoms sont moins compliqués à décoder. Le Britannique Chris Froome est "le Kényan blanc" (le maillot jaune est né au Kenya) et son compatriote Mark Cavendish est "the man of Man" (référence à son Ile de Man natale).
Certains doivent leur sobriquet à une anecdote. Exemple: Joachim Rodriguez, alias Purito.
Lors d?un camp d?entraînement hivernal lors de sa première saison chez ONCE, le jeunot se joue de tous les cadors de l'équipe dans une ascension et fait mine, d?un geste de la main, de fumer le cigare une fois qu?il les a distancés. Pour lui faire payer son insolence et par la même occasion le bizuter, les leaders de la formation de Manolo Saiz l?obligent à en allumer un pour de vrai le soir venu. Sans se démonter, Rodriguez s?exécute et devient Purito. Un "petit cigare" explosif.
Son compatriote Alberto Contador est dénommé "El Pistolero" (le pistolet, en espagnol) en raison de la manière dont il célèbre ses succès, en mimant un tir de pistolet.
Son compatriote Alejandro Valverde a longtemps été surnommé "El Imbatido (L'invaincu) car il aurait remporté plus de cinquante victoires consécutives entre 11 et 14 ans. Aujourd'hui, le vétéran de la formation Movistar est davantage qualifié de "El Bala" (la balle) pour son accélération en côte toujours tranchante.
- "Pikachu" -
Il y a aussi ceux dont le surnom sonne comme une évidence. Le Suisse Fabian "Spartacus" Cancellara, a, dès ses premières années dans le peloton, été comparé au célèbre gladiateur pour sa force titanesque et son mental de guerrier, dixit son entraîneur chez les juniors Yvan Girard.
Le Slovaque Peter Sagan est lui lié à la couleur du maillot vert du meilleur sprinter du Tour qu'il a remporté ces trois dernières années. Son surnom ? Hulk, ce super héros qui devient vert quand il est énervé.
Côté français, Alexis Vuillermoz, vainqueur à Mûr-de-Bretagne est "Pikachu", héros jaune du dessin animé japonais Pokemon, particulièrement vif dans ses déplacements. Un surnom qui date de son époque VTT parce que le Jurassien portait un casque jaune et avait déjà l'habitude des attaques éclairs.
Thomas Voeckler , qui a passé une partie de sa jeunesse en Martinique, est lui régulièrement apostrophé en sa qualité de "Ti'blanc", soit le petit blanc, en créole.