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© AFP/Eric FEFERBERG
Les Français François Pervis (g) et Michael D'Almeida lors de la finale du keirin aux JO de Rio, le 16 août 2016
Un nouveau cycle s'ouvre de mercredi à dimanche aux Mondiaux 2017 de Hong Kong pour la piste française qui regarde déjà vers les JO de Tokyo mais espère monter sur les podiums ou s'en rapprocher après la déception de Rio.
De l'équipe présente au Brésil, seuls François Pervis et Laurie Berthon sont présents à Hong Kong pour ces deuxièmes Mondiaux piste organisés en Asie, 27 ans après ceux de Maebashi au Japon. C'est dire l'ampleur du renouvellement consécutif au raté de Rio (une seule médaille de bronze), tout comme pour la délégation britannique, triomphante au Brésil mais cette fois résolument orientée vers la jeunesse.
Si Grégory Baugé, Michael d'Almeida et, dans un autre registre, Thomas Boudat n'ont pas dit leur dernier mot pour le futur, des visages moins connus sont à observer dans la sélection française. En priorité, ceux des poursuiteurs, en progrès sensibles depuis deux ans, et de deux sprinteurs d'avenir, Mathilde Gros (17 ans à peine) et Sébastien Vigier (bientôt 20 ans).
Steven Henry, qui a monté un groupe de poursuite d'une moyenne d'âge dépassant à peine 20 ans, affiche son optimisme. Corentin Ermenault, champion d'Europe dans l'épreuve individuelle à l'automne dernier (devant le champion du monde, l'Italien Filippo Ganna ), Thomas Denis, Florian Maitre et Benjamin Thomas forment un quatuor désormais pris en compte par ses adversaires.
"On est regardé et filmé", relève l'entraîneur français. Cette forme de reconnaissance signale que les Français deviennent des candidats possibles à un podium, à côté des favoris danois et australiens, de la Grande-Bretagne et de l'Italie qui alignent des formations jeunes mais déjà opérationnelles.
Une hiérarchie floue
En sprint, les espoirs reposent d'abord sur Quentin Lafargue et François Pervis. Pour Vigier et Gros, qui débutent aux Mondiaux, Hong-Kong représente avant tout la première marche vers les JO 2020 et au-delà 2024.
Pervis (32 ans) reconnaît ne pas viser le triplé mémorable réussi en 2014 à Cali (Colombie) dans les épreuves individuelles. Le Mayennais mise d'abord sur le keirin, voire le kilomètre dont le nouveau format (qualifications puis finale) doit lui convenir.
L'absence de l'Anglais Jason Kenny (titré à Rio en keirin, en vitesse individuelle et par équipes), dont l'épouse Laura Trott attend un enfant, laisse le champ libre dans plusieurs épreuves. A son compatriote Callum Skinner, si le Britannique confirme sa spectaculaire progression de l'année passée (argent en individuel, or par équipes à Rio), au Russe Denis Dmitriev , abonné au podium mondial depuis 2013 mais encore en quête d'or, et à l'Australien Matthew Glaetzer surtout. Ou à une révélation.
Conformément à la tradition des années post-olympiques, les places sont à prendre et la hiérarchie reste floue. A l'exception peut-être de la vitesse par équipes que la Nouvelle-Zélande, championne du monde sortante, aborde dès mercredi en position de favorite avec son trio maître (Mitchell, Webster, Dawkins) devant l'Allemagne et les Pays-Bas.
Les Français ont reconstruit un trio. Mais le podium semble hypothétique, beaucoup plus que dans l'américaine (Kneisky-Thomas) qui attribuera dimanche les dernières médailles des 20 épreuves au programme.
Le programme des finales:
Mercredi: vitesse par équipes messieurs, scratch et vitesse par équipes dames
Jeudi: poursuite par équipes, keirin et scratch messieurs, poursuite par équipes dames
Vendredi: poursuite individuelle et course aux points messieurs, vitesse individuelle et omnium dames
Samedi: vitesse individuelle et omnium messieurs, poursuite individuelle, américaine et 500 m dames
Dimanche: kilomètre et américaine messieurs, course aux points et keirin dames