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© AFP/Jayne RUSSELL
L'équipe de France médaillée de bronze en vitesse aux Mondiaux, le 12 avril 2017 à Hong Kong
La France a récolté une médaille de bronze dès l'ouverture des Mondiaux de cyclisme sur piste qui ont commencé mercredi, à Hong Kong par le succès de la Nouvelle-Zélande en vitesse par équipes, l'épreuve majeure du jour.
Les titulaires changent mais le trio français reste abonné au même métal. Grégory Baugé, François Pervis et Michael d'Almeida avaient déjà disputé (et gagné) le match pour la troisième place aux JO de Rio, pour s'adjuger l'unique médaille décrochée par le cyclisme français l'été dernier au Brésil.
Cette fois, hormis l'apparition lors du premier tour de François Pervis, crédité d'ailleurs d'un très bon "chrono", la France a aligné une équipe inédite aux Mondiaux. Avec Benjamin Edelin au poste de démarreur, Sébastien Vigier en relayeur et Quentin Lafargue en finisseur.
Si Edelin s'est situé en-deçà de ses rivaux spécialisés à ce poste (17 sec 6 pour meilleur temps), après avoir connu une alerte au premier tour du tournoi (chute), Vigier a été exceptionnel à son poste. Bien que lancé moins vite, il a dominé à chaque fois son adversaire direct au point même de décrocher légèrement Lafargue de son sillage dans le match pour la troisième place.
Vigier s'est offert avec six jours d'avance un cadeau d'anniversaire puisque le jeune Francilien, désormais sociétaire de l'US Créteil, doit fêter la semaine prochaine ses 20 ans. Médaillé d'argent des Championnats du monde juniors en 2014 et des Championnats d'Europe espoirs l'an passé, il incarne la relève du sprint français, malgré le manque d'expérience qui le pénalise encore dans le tournoi individuel de l'élite (5e aux Championnats d'Europe en octobre dernier).
- Le potentiel britannique -
Le titre est revenu à la Nouvelle-Zélande (Mitchell, Webster, Dawkins), championne du monde sortante, qui a dominé les Pays-Bas en finale. Ethan Mitchell , qui procure à son pays un avantage déterminant au premier tour de piste, Sam Webster et Edward Dawkins ont enlevé leur troisième titre mondial depuis 2014. Avec, pour seule fausse note, un déclassement en 2015 dans leur finale contre la France pour passage de relais non conforme.
Les trois Kiwis ont donc logiquement poursuivi leur série interrompue le temps des JO de Rio. Au Brésil, ils s'étaient inclinés en finale devant la Grande-Bretagne qui, à Hong Kong, a présenté une formation entièrement renouvelée. Si les jeunes Britanniques (Jack Carlin, Ryan Owens, Joe Truman) n'ont pu accéder au dernier carré à cause d'une défaite en match contre les Néerlandais, ils ont affiché un potentiel XXL en signant le troisième temps du tournoi.
"Nous étions en très grande forme mais nous n'avons pas réussi à concrétiser", a regretté Truman. "Il y a eu des points positifs et négatifs mais le positif l'emporte", a tempéré Carlin.
Dominatrice aux JO de Rio (six titres sur dix), dans la lignée de Pékin-2008 et de Londres-2012, la Grande-Bretagne a pris l'habitude de prendre les Mondiaux pour une simple étape. Sans pour autant négliger de monter sur le podium comme l'a fait Elinor Barker, devancée de justesse dans le scratch dames par la jeune italienne Rachele Barbieri (20 ans).
La troisième finale au programme, la vitesse par équipes féminine, a été remportée par la paire russe formée de Daria Shmeleva et Anastasiia Voinova, tenante du titre mais seulement médaillée d'argent à Rio.