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L'équipe de France, championne du monde de vitesse il y a un an à Saint-Quentin-en-Yvelines, n'a pu conserver son titre mercredi à Londres, se contentant d'une 4e place toutefois jugée "encourageante" par les sprinteurs à moins de cinq mois des Jeux de Rio.
Les nouveaux rois du sprint sont les Néo-Zélandais.
Titrés il y a un an sur leurs terres, Grégory Baugé, Kévin Sireau et Michael D'Almeida ont tous les trois "signé leurs meilleurs chronos de la saison" lors des qualifications, s'est réjoui D'Almeida, rappelant qu'il ne "faut pas de se tromper d'objectif. Cette année, pour nous, c'est Rio".
"D'autres équipes ont une autre optique et ont peut-être fait de Londres une priorité mais nous, nous nous préparons pour être au sommet en août", a insisté Sureau, cependant "frustré" de n'être pas monté sur le podium. Il a manqué moins d'un dixième de seconde face aux Allemands en "petite finale".
"Après un hiver difficile pour certains et compte tenu de l'état de forme actuel de Grégory, c'est un résultat satisfaisant", a déclaré l'entraîneur Laurent Gané qui devra dans les semaines à venir établir sa sélection pour Rio.
Une sélection en forme de casse-tête. Car, au Brésil, les participants à une épreuve individuelle devront obligatoirement faire partie de la vitesse par équipes.
Il sera donc compliqué de ne pas intégrer François Pervis dans le trio de la vitesse. Sur le plan individuel, le champion du monde sortant du keirin et du kilomètre, et champion du monde 2014 de la vitesse paraît incontournable.
Il faudrait dès lors écarter l'un des éléments du trio actuel. Un trio soudé par l'amitié et les performances probantes réussies par le passé. Baugé semble indispensable dans son rôle de démarreur (même s'il n'a réussi que le septième temps lors des qualifications mercredi) et D'Almeida a été un convaincant finisseur mercredi.
Faudra-t-il dès lors choisir entre Sireau et Pervis ?
Mercredi, avant la finale pour le bronze, Baugé s'est mouillé: "Kevin, Michael et moi sommes les trois meilleurs" (en vitesse par équipes).
Début de polémique ? Le Guadeloupéen s'en défend: "Je donne mon ressenti. Pour le reste, je me contente de pédaler. Après, ce sera aux décideurs de trancher". Le débat promet d'être difficile.
Pour plaider sa cause, Pervis sait qu'il devra se montrer performant à Londres au keirin et lors de l'épreuve de vitesse individuelle.
Raison pour laquelle le pistard de 31 ans a renoncé à s'aligner sur le kilomètre jeudi.
"Nous sommes dans une stratégie olympique. François préfère renoncer au kilomètre (discipline non olympique, NDLR) au profit des épreuves qui seront au programme à Rio", a expliqué le directeur technique national, Vincent Jacquet.
"J'ai fait le kilomètre lors des douze dernières Mondiaux, avec huit médailles dont trois titres à la clé. J'ai un gros pincement au c?ur de laisser cette épreuve et, surtout, de ne pas pouvoir défendre mon titre. Je reprendrai le kilomètre l'année prochaine avec encore plus d'engouement", s'est justifié Pervis qui sera remplacé par Quentin Lafargue .
Loin de ces débats cornéliens, l'équipe de poursuite n'a, elle, pas atteint son objectif d'un top 8 et donc d'une place en finale.
Benjamin Thomas (20 ans), Thomas Denis (18), Julien Duval (25) et Florian Maitre (19) ont échoué en 11e position.
Avec une moyenne d'âge d'un peu moins de 21 ans, le quatuor tricolore a une belle marge de progression mais est encore trop tendre pour les grands rendez-vous alors que l'objectif à long terme est d'être médaillable aux JO de Tokyo en 2020.
"On vient de loin. Il y a peu, nous étions encore 30e nation mondiale", rappelle Duval.
Chez les dames, le sourire était de mise. Et pour cause, en prenant la 7e place de la vitesse par équipes, Sandie Clair et Virginie Cueff, ont validé leur billet pour Rio.