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Grégory Baugé, champion du monde 2015 de la vitesse, éliminé dès les quarts de finale des Mondiaux-2016 de Londres samedi, n'a pu éviter une déroute des Français, absents du podium de l'épreuve reine pour la première fois depuis 1994.
C'est finalement le Britannique Jason Kenny , champion olympique en titre, qui s'est imposé sur l'Australien Matthew Glaetzer en finale.
Après les éliminations dès les 16es de finale vendredi de François Pervis et Quentin Lafargue , les ultimes espoirs de médaille reposaient sur les épaules, certes larges, de Baugé.
Mais il n'y a pas eu de miracle samedi au Lee Valley Velopark. Seulement 8e temps des qualifications vendredi, le Guadeloupéen savait qu'il n'avait pas la condition pour rivaliser avec les meilleurs.
Résultat: en quart de finale, le quadruple champion du monde de la spécialité a subi la loi de Glaetzer, victorieux des deux manches, avant de prendre la 6e place du tournoi.
Pas de quoi, toutefois, faire douter un coureur toujours très sûr de lui et dont l'objectif cette saison est l'or olympique en août prochain à Rio.
"Je ne suis pas champion du monde cette fois. Mais pour moi, ça ne change rien car, cette année, il y a plus important", a-t-il déclaré, surtout satisfait d'être débarrassé des problèmes aux genoux (fissures osseuses) qui avaient gâché sa fin de saison 2015.
"Je viens de vivre deux bonnes journées de vitesse. Suite à mes soucis aux genoux, cela faisait un an que je n'avais plus couru à ce niveau. Rien que cela, c'est satisfaisant".
- 'On retombe sur terre' -
Baugé assure même avoir plus confiance en lui qu'avant les JO de 2012 à Londres, où il avait décroché l'argent en individuel et par équipes.
"Je sais ce que je fais. On fera les comptes à Rio. Mais je sais que je suis là où je voulais être aujourd'hui sur la route qui mène aux JO. Pas d'inquiétude, je suis bien. Je suis sûr de moi. Cela ne sert à rien de commencer à trembler dans la perspective des Jeux".
Une assurance qui tranchait samedi avec les mines parfois graves affichées par les responsables techniques, l'entraîneur Laurent Gané en tête.
"On voit aujourd'hui où nous nous situons par rapport aux autres nations, avec le constat qu'il reste du boulot", a réagi l'ancien pistard.
"Les coureurs ont pris conscience que ce qu'on avait vécu l'année dernière (quatre titre mondiaux en vitesse à Saint-Quentin-en-Yvelines) était de l'ordre de l'exceptionnel. Aujourd'hui, on retombe sur terre et on constate que le niveau de nos adversaires ne cesse de s'améliorer", a-t-il poursuivi.
"Notre choix de miser uniquement sur les Jeux cette année explique en grande partie nos résultats de Londres. Il y a des choses à travailler, mais il reste cinq mois", a tenté de se rassurer l'ancien champion olympique de poursuite par équipes.
Dans les autres épreuves du jour, le Français Thomas Boudat a pris la 9e place de l'omnium. Une épreuve remportée par le Colombien Fernando Gaviria Rendo, 21 ans, qui a reconduit son titre en devançant l'Allemand Roger Kluge et l'Australien Glenn O'Shea .
Chez les dames, la Polonaise Katarzyna Pawlowska a dominé la course aux points. La Française Elise Delzenne, victime d'une lourde chute à trois tours de la fin, a pris la 14e place.