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© AFP/LUIS ROBAYO
Le Français François Pervis (g) serre la main du Colombien Fabian Puerta après la finale du Keirin lors de la Coupe du Monde sur piste, le 18 février 2017 à Cali
François Pervis, le plus titré des Français présents à Hong Kong, vise les podiums dans les Mondiaux sur piste qui débutent merrcredi, bien que son approche ait été contrariée par le conflit avec les autorités fédérales suite aux JO de Rio et jusqu'à la sortie de crise intervenue début février.
Le Mayennais, relancé à 32 ans pour une nouvelle olympiade, a expliqué à l'AFP ses ambitions avant son départ pour l'Asie.
QUESTION: Dans quelle forme êtes vous malgré une préparation contrariée ?
REPONSE: "De Noël à début février, je n'ai pas pu rouler sur le vélodrome. J'étais interdit de piste et on m'avait retiré le matériel. J'ai tout fait sur la route. 50-60 kilomètres tous les jours sauf le dimanche. Je m'imposais des sprints tous les 10 kilomètres. J'ai parfois fini à la nuit. J'ai eu le froid, la neige et même la grêle. Je l'ai pris comme un défi. Je suis fier d'avoir franchi cette épreuve."
Q: Quelles conséquences pour la suite ?
R: "J'ai entraîné mon corps différemment et ça lui a fait du bien. Il faut le redynamiser autrement après plusieurs années. Le bémol, c'est que j'ai perdu en explosivité pour les matches de vitesse et le départ dans le kilomètre."
Q: Dans quelle épreuve avez-vous le plus de chances ?
R: "Je vise le titre dans le keirin. Je suis très bon sur les efforts longs. Avec ce que j'ai prouvé (champion du monde en 2014 et 2015), je prétends au podium. Il faut voir avec les nouvelles règles, puisque la moto s'écarte à trois tours de l'arrivée au lieu de deux et demi. On est lancé moins vite qu'auparavant."
Q: Et la vitesse par équipes, dans laquelle vous avez été médaillé olympique (bronze) l'été dernier ?
R: "On part pour faire la meilleure 'perf' possible. Mais on ignore si on peut faire le podium ou sixième. On a du mal à se situer par rapport aux autres équipes. J'ai fait un test satisfaisant à l'entraînement. 13 sec 10 sur le dernier tour alors que les conditions n'étaient pas optimales, il faisait 21 degrés. Si je suis lancé plus vite, avec une température plus haute, cela pourrait donner 12 sec 9. C'est le temps de (Callum) Skinner l'an dernier, aucun Français ne l'a fait."
Q: Quid de la vitesse individuelle ?
R: "Je n'en fait pas fait de la saison, je suis totalement dans l'inconnu. Je ne peux être qu'un outsider."
Q: Pourquoi avoir opté cette fois pour le kilomètre, qui n'est pas une épreuve olympique ?
R: "J'ai déjà été trois fois champion du monde (2013, 2014 et 2015). C'est le dernier jour des compétitions, ça ne compromet pas les autres courses, cela aurait été dommage de ne pas le faire. Le nouveau système (qualifications le matin, finale des 8 meilleurs l'après-midi) peut m'avantager. Je pense être capable de faire un podium."
Q: Le nouveau président de la Fédération française (Michel Callot) a dit qu'il attendait les anciens sur la performance et aussi l'état d'esprit...
R: "En Coupe du Monde, j'ai eu des félicitations. Sébastien Vigier et Mathilde Gros me posaient beaucoup de questions, je leur répondais le mieux possible. C'est la relève. Il faut leur donner."