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© AFP/MATHIEU BELANGER
Le coureur slovaque Peter Sagan
, vainqueur au sprint du Grand Prix de Québec, le 9 septembre 2016
Le champion du monde a devancé le champion olympique: le Slovaque Peter Sagan (Tinkoff) a remporté la 7e édition du Grand Prix cycliste de Québec, en devançant vendredi le Belge Greg Van Avermaet (BMC) au terme d'un sprint entre puncheurs, vendredi au Canada.
Le Français Anthony Roux (FDJ) a complété le podium après avoir pris part à une bataille de costauds dans la longue ligne droite de la Grande Allée (un faux plat montant de plus d'un kilomètre).
Sagan succède au palmarès au Colombien Rigoberto Uran , qui était en tête à 500 mètres de la ligne avant d'être débordé par la tête du peloton.
Après avoir pris une pause de quelques semaines au sortir des jeux Olympiques de Rio, où il s'était aligné dans la course VTT, Sagan a repris la compétition la semaine dernière au Grand Prix de Plouay.
Arrivé malade au Canada, le Slovaque de 26 ans ne savait "pas à quoi s'attendre" au départ d'une course exigeante (16 tours avec deux bosses à franchir) disputée en partie dans le Vieux Québec.
"Je suis très surpris par cette victoire, a-t-il expliqué. Je n'étais pas vraiment préparé, j'arrivais un peu malade et les dernières semaines avant les JO, j'avais consacré tout mon temps au VTT. M'imposer ici est donc une belle surprise".
"Cela a été très vite dans les derniers hectomètres. J'ai pu profiter du travail d' Anthony Roux qui a lancé son sprint de très loin. Merci à lui! Cela m'a permis de revenir sur Rigoberto Uran . Ma puissance a fait le reste", a ajouté le futur coureur de la formation allemande Bora.
- Uran proche d'un doublé -
Sous le soleil québécois, le peloton a longtemps musardé derrière un groupe de huit attaquants de la première heure, parmi lesquels le Français Alexandre Pichot et le Danois Lars Bak.
Mais ces échappés n'ont jamais compté plus de cinq minutes d'avance, jusqu'à ce que le Français Julian Alaphilippe lance les hostilités finales en prenant les devants à 40 km de la ligne avant d'être rejoint quelques minutes plus tard, à l'instar de l'Allemand Paul Vos, parti à 15 km du but mais avalé par le peloton un peu plus tard.
"Aujourd'hui, la bonne tactique était d'attendre les derniers hectomètres", expliquera la Belge Van Avermaet.
Peu avant la flamme rouge, Rigoberto Uran , vainqueur en 2015, a alors placé une attaque tranchante. Mais alors qu'il semblait parti vers un nouveau succès, le Colombien coinçait dans les 500 derniers mètres, laissant la victoire à Sagan.
Dimanche, les battus du GP de Québec auront l'occasion d'une revanche à Montréal où le Belge Tim Wellens, vainqueur sortant, tentera de répéter sa performance de l'an passé.
A Montréal, les côtes sont moins raides mais plus longues qu'à Québec, ce qui devraient favoriser d'autres coureurs.
Outre Wellens, le Français Romain Bardet , l'Italien Fabio Aru ou le Britannique Adam Yates, feront figure de favoris. Vu leur état de forme, il faudra sans doute toujours compter avec Sagan et Van Avermaet.