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Le Portugais Alberto Rui Costa
sur le podium après son titre mondial, le 29 spetembre 2013 à Florence
Les déçus du Championnat du monde, l'Espagnol Joaquim Rodriguez et l'Italien Vincenzo Nibali , retrouvent dimanche leur vainqueur, le Portugais Rui Costa , dans le Tour de Lombardie, l'exigeante classique d'automne qui se court sur 242 kilomètres de Bergame à Lecco (nord).
Comme à Florence, une semaine plus tôt, la pluie est attendue sur le parcours tracé aux alentours du lac de Côme. Avec, pour conséquence, de durcir une course déjà très sélective sur les routes souvent glissantes de la région lombarde.
Pour Rodriguez, qui avait signé l'an passé la première victoire espagnole dans un palmarès centenaire, la tactique est simplissime. Attendre et tenter d'utiliser, comme en 2012, le tremplin de la Villa Vergano, la dernière montée (3,3 km à 7,4 %) dont le sommet est situé à moins de 10 kilomètres de l'arrivée jugée en bordure du lac.
Dimanche dernier, le grimpeur catalan s'est montré le plus fort, avec Nibali, sur les pentes les plus raides du circuit mondial. Mais, à son grand désarroi, sans décrocher le maillot arc-en-ciel.
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L'Espagnol Joaquin Rodriguez en pleurs après sa 2e place des Mondiaux, le 29 septembre 2013 à Florence
"J'ai pleuré, oui, de tristesse et d'impuissance", a reconnu dans la presse espagnole "Purito" après le raté de son coéquipier d'un jour en sélection nationale, Alejandro Valverde , qui n'a pas muselé Costa dans le final: "La nuit suivante, nous avons dit ce que nous avions à dire. Chacun a un point de vue."
En Lombardie, Valverde, médaillé de bronze du Championnat du monde, fait équipe avec Costa. Tous deux mènent un groupe de première force (avec Quintana, Amador, Visconti, Capecchi, Je. Herrada, Intxausti) qui pourrait bénéficier de la supériorité numérique à l'approche du final.
Costa, d'ores et déjà engagé pour l'année prochaine avec une autre formation (Lampre), étrenne son maillot irisé. Il s'est gardé de revenir au Portugal pour rester concentré. Mais son appétit est-il intact pour réaliser un doublé (Mondial-Lombardie) accompli par un seul coureur depuis 2000, l'Italien Paolo Bettini (2006) ?
Nibali, en revanche, a toutes les raisons de vouloir couronner sa fin de saison par une grande victoire. Et donner à l'Italie son premier succès dans une grande course d'un jour depuis Damiano Cunego , vainqueur du Tour de Lombardie... 2008. A la double condition d'être remis de sa chute de Florence ("j'ai mal partout", a-t-il reconnu au lendemain de la course) et de se dégager avant l'arrivée pour éviter un sprint.
Michele Scarponi et Diego Ulissi, réunis sous le même maillot (Lampre), sont les deux autres principales chances italiennes dans une classique légendaire qui emprunte de nouveau depuis l'an passé le mur de Sormano, à quelque 80 kilomètres de l'arrivée.
La route, étroite, présente une pente très raide (1,9 km à 15,8 %) et ajoute à la difficulté de la course, bien avant d'attaquer le Ghisallo, où les cloches de la chapelle dédiée aux cyclistes sonnent à la volée pour saluer le passage des coureurs.
Placé une semaine après le Mondial et non plus à la mi-octobre, "il Lombardia" (le nouveau nom du Tour de Lombardie) intéresse ceux qui ont préparé le Mondial et affichent le profil adéquat (Uran, Gesink, Voeckler...). A moins d'avoir chuté trop lourdement sous la pluie battante de Toscane comme le Néerlandais Bauke Mollema et surtout l'Espagnol Samuel Sanchez , habitué du podium (trois fois 2e), mais blessé au genou gauche et contraint de mettre un terme sa saison.