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© AFP/DAMIEN MEYER
Lance Armstrong
lors du Dauphiné Libéré, le 10 juin 2004
Un juge fédéral de Washington a ouvert lundi la voie d'un retentissant procès pour Lance Armstrong , l'ancienne star du cyclisme mondial déchue pour dopage, en estimant valides les poursuites intentées par les autorités américaines à son encontre.
Le ministère américain de la Justice réclame à l'ex-champion près de 100 millions de dollars de dommages intérêts, l'accusant d'avoir fraudé l'Etat en étant parrainé par l'U.S. Postal Service, le service public de la poste américaine.
Lance Armstrong affirme que ces poursuites sont infondées, l'Etat n'ayant selon lui subi aucun préjudice du fait que l'U.S. Postal serait sorti largement bénéficiaire de son contrat de sponsoring.
Mais le juge Christopher Cooper a balayé cet argument dans sa décision de 37 pages, estimant notamment que la question du préjudice subi par l'Etat américain devait être tranchée par un jury et personne d'autre.
L'U.S. Postal Service a versé plus de 32 millions de dollars à Tailwind Sports Corporation, l'équipe cycliste aujourd'hui dissoute de Lance Armstrong .
L'ancien coéquipier d'Armstrong, Floyd Landis , avait déposé plainte en 2010 pour fraude, étant rejoint ensuite par le gouvernement, conformément à la Loi sur les fausses déclarations qui autorise un particulier à poursuivre une personne ou une entreprise pour avoir trompé le gouvernement fédéral.
Lance Armstrong a été officiellement déchu en octobre 2012 de ses sept victoires (1999-2005) dans le TOUR DE FRANCE après que l'Agence américaine antidopage (USADA) l'eut accusé d'avoir activement participé au "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport".
Après des années de dénégations et malgré sa suspension à vie, Armstrong a attendu janvier 2013 pour reconnaître, devant la papesse de la télévision américaine Oprah Winfrey, qu'il avait eu recours au dopage.