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© AFP/Luk BENIES
Le coureur français de la FDJ Thibaut Pinot
à l'arrivée de la 18e étape du Tour d'Italie, le 25 mai 2017 à Ortisei
Thibaut Pinot s'est rapproché du podium du Giro dans la 18e étape contrôlée par le porteur du maillot rose, le Néerlandais Tom Dumoulin, jeudi, à Ortisei, dans le massif des Dolomites.
"Je suis content même si j'échoue pour la victoire d'étape", a réagi le Français de l'équipe FDJ, qui avait souffert mardi dans l'étape du Stelvio.
Cette fois, Pinot a bénéficié de la neutralisation des trois candidats à la victoire dans les tout derniers kilomètres. Dumoulin, manifestement supérieur, a demandé à ses deux rivaux directs, le Colombien Nairo Quintana et l'Italien Vincenzo Nibali , de collaborer. Devant leur refus, il a laissé partir ses autres adversaires, Pinot en premier lieu.
En 4 kilomètres, le Franc-Comtois, en compagnie de l'Italien Domenico Pozzovivo, a repris pas moins de 58 secondes aux trois favoris du Giro sur les faux-plats montant vers Ortisei. Il a même eu les deux rescapés de la principale échappée du jour (Van Garderen, Landa) en point de mire. Mais il a échoué à 8 secondes.
Pour le gain de l'étape, l'Américain Tejay Van Garderen a disposé de l'Espagnol Mikel Landa, déjà deuxième mardi dans l'étape de Bormio derrière Nibali. "TVG", qui a renoncé à ses ambitions de classement général dans le Giro auquel il participe pour la première fois, a gagné pour la première fois de sa carrière une étape de grand tour.
Au pied des murailles verticales des Dolomites, à la fine architecture de calcaire, Dumoulin a maîtrisé la situation de façon impressionnante, arrogante presque. Il s'est retrouvé tôt esseulé, sans équipier, à 57 kilomètres de l'arrivée mais il a misé tactiquement sur les rivalités de ses adversaires.
- Quintana en échec -
Quintana est passé deux fois à l'attaque. Son premier démarrage dans le Gardena, la troisième des cinq ascensions du jour, lui a permis de prendre 20 secondes d'avance mais Dumoulin est revenu au train au sommet, sans s'affoler. Sa seconde offensive a été encore plus brève dans l'ultime montée.
Au contraire, Dumoulin a joué avec ses rivaux. Il s'est laissé décrocher pour observer les uns et les autres, à la façon du Danois Bjarne Riis dans la montée d'Hautacam au TOUR DE FRANCE 1996. Il a ensuite accéléré avant -à la différence de Riis- de couper son effort. Sans chercher davantage par rapport à Quintana et Nibali, qu'il considère visiblement pour ses seuls concurrents en vue de la victoire, dimanche, au terme du "chrono" de Milan.
"Je n'ai pas compris leur tactique", a commenté à l'arrivée le grand Néerlandais (1,86 m). "Ils m'ont marqué tandis que d'autres ont repris du temps. Ils n'ont pas travaillé. Pinot est plus fort qu'eux dans un contre-la-montre plat. S'ils continuent à courir sur moi, j'espère qu'ils perdront leur place sur le podium".
Vendredi, la 19e étape relie San Candido à Piancavallo sur un parcours de 191 kilomètres qui se termine par une dure ascension de 15,4 kilomètres à 7,3 %.
"C'est un final difficile", a estimé Quintana après son échec d'Ortisei: "On a appliqué le plan qui était prévu. J'ai essayé plusieurs fois mais Dumoulin a répondu. J'attendais beaucoup. Je suis déçu."