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L'Union cycliste internationale (UCI), accusée par l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche d'avoir aidé Chris Froome, a rejeté tout favoritisme envers le Britannique qui a pu utiliser un corticoïde pour se soigner, fin avril, et remporter le Tour de Romandie.
Le vainqueur du TOUR DE FRANCE, qui souffrait d'un refroidissement, a bénéficié d'une AUT (autorisation à usage thérapeutique) validée par le directeur médical de l'UCI pour utiliser par voie orale une dose conséquente de prednisolone (40 mg par jour).
"Il n'y a pas de problème", a réagi le patron de l'équipe Sky, Dave Brailsford. "Nous sommes dans les règles, c'est absolument clair".
Le Dr Gérard Guillaume, cité par le Journal du Dimanche en tant qu'expert, relevait cependant que "selon le règlement, les corticoïdes par voie orale sont interdits en compétition, que si un sportif présente un état de santé nécessitant l'usage d'un tel traitement, c'est en théorie qu'il n'est évidemment pas capable de prendre le départ, et qu'enfin l'octroi d'une AUT ne peut être étudié que par un groupe d'experts."
Dans un communiqué publié en fin d'après-midi, l'UCI a répliqué que l'AUT a été accordée le 29 avril à Froome "en conformité avec les règlements de l'UCI et les directives relatives de l'AMA (Agence mondiale antidopage)".
Cette AUT a été accordée "pour une utilisation orale de glucocorticoïdes", "sur la base des antécédents médicaux détaillés du coureur" et "pour une période limitée, selon la procédure habituelle", selon l'UCI.
- Une collusion ? "ridicule", répond Brailsford -
"Tout coureur présentant les mêmes symptômes que Christopher Froome aurait reçu une AUT similaire", a insisté la fédération internationale en estimant que "la procédure a été entièrement transparente puisque c'est la politique de l'UCI d'enregistrer systématiquement toutes les AUT sur (le système) ADAMS".
"L'AMA a donc été tenue informée tout au long de la procédure", a affirmé l'UCI, par référence aux propos de l'hebdomadaire français avançant que le département médical de l'AMA s'est saisi du dossier.
Froome, forfait à Liège-Bastogne-Liège le 27 avril, a pris le départ deux jours plus tard du Tour de Romandie, la seule course par étapes figurant à son programme sur la période avril-mai.
Vainqueur de la dernière étape, un contre-la-montre (avec 1 sec d'avance sur le champion du monde, l'Allemand Tony Martin ), le Britannique a enlevé l'épreuve, comme l'année passée.
La fédération internationale a réagi également à l'hypothèse d'une collusion entretenue par la présence du fils du président de l'UCI, le Britannique Brian Cookson, dans le staff de Sky.
Le président de l'UCI, ex-président de la fédération britannique, et l'administration de l'UCI "n'ont absolument aucune participation dans le processus décisionnel sur les AUT", a déclaré la fédération. "Insinuer que l'emploi du fils de Brian Cookson par le Team Sky pourrait avoir un lien avec la décision d'accorder l'AUT est une allégation sans fondement".
Cette hypothèse avait été qualifiée de "ridicule" par Dave Brailsford. Quant à Froome, à la dérive dans la dernière étape du Dauphiné, deux jours après sa chute, il s'était retranché lui aussi derrière un "processus légitime" en ce qui concerne l'AUT demandée.