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© AFP/Kristof van Accom
Le champion de France Nacer Bouhanni
le 30 septembre 2012 à Tournai, lors du Circuit franco-belge.
Le dernier grand sprint de la saison est attendu dimanche sur l'avenue de Grammont à l'arrivée de Paris-Tours, la classique de plaine (235,5 km) qui est convoitée par l'Allemand John Degenkolb et le champion de France Nacer Bouhanni mais aussi par les puncheurs.
LES SPRINTEURS. En l'absence de quelques-uns des meilleurs spécialistes (Cavendish, Greipel, Kittel), Degenkolb devient le point de repère. Lauréat de cinq étapes de la Vuelta, l'Allemand de l'équipe Argos s'est classé quatrième du Championnat du monde de Valkenburg (Pays-Bas), preuve de sa capacité à "avaler" les bosses dans une course d'un jour.
"J'ai décompressé après le Mondial", reconnaît Degenkolb. Il s'est relancé cette semaine par des troisièmes places obtenues coup sur coup au Mémorial Frank Vandenbroucke (mardi) puis dans Paris-Bourges (jeudi), avant de mettre un terme à sa saison à Paris-Tours, une classique dont son aîné Erik Zabel est le codétenteur de victoires (trois).
Tant à Binche (Adrien Petit) qu'à Bourges ( Nacer Bouhanni ), Degenkolb a trouvé cependant à chaque fois un Français pour le devancer pour la deuxième place derrière le vainqueur échappé. Bouhanni, l'une des révélations de la saison, minimise la performance. "Deuxième ou troisième, ça ne change pas grand chose", a-t-il lâché après son sprint de Paris-Bourges. Mais, si l'épreuve se conclut au sprint, le champion de France, raisonnablement ambitieux, est en droit de viser très haut sur l'avenue de Grammont.
"L'équipe travaillera pour lui", annonce d'ailleurs la FDJ-BigMat qui a prévu d'aligner dimanche Mickaël Delage, le poisson-pilote habituel de l'autre sprinteur maison (Arnaud Démare, absent). Logique, puisque le jeune Lorrain (22 ans), resplendissant, a gagné une fois et a pris trois deuxième places dans ses cinq derniers jours de course.
LES PUNCHEURS. Davantage encore que les petites côtes de fin d'un parcours remodelé l'an dernier à cause de l'installation du tramway, la météo est à même d'influencer la course. Selon le vent, les attaquants disposent d'opportunités dans cette course qui traverse dans un premier temps la Beauce avant de virer de cap dans le val de Loire.
Greg Van Avermaet avait exploité la situation l'an passé pour signer le troisième succès belge en quatre ans à Tours. Malade en début de semaine (refroidissement), il espère avoir totalement récupéré pour tenter le même "doublé" que son compatriote Philippe Gilbert (2008 et 2009). Avec l'avantage d'avoir à ses côtés l'Italien Alessandro Ballan , lui aussi susceptible de sortir dans le final. "Nous aurons une équipe vraiment offensive avec Alessandro et Greg. Et s'il y a un vrai sprint massif, nous avons Adam (Blythe)", estime le directeur sportif de BMC, Rik Verbrugghe , plutôt optimiste.
D'autres attaquants, dans la liste des 25 équipes engagées, ont montré ces derniers jours qu'ils étaient encore en jambes, malgré la date tardive en saison. L'Espagnol Juan Antonio Flecha , le Belge Bjorn Leukemans ou encore le Danois Michael Morkov font partie de ces coureurs qui ont l'attaque au coeur.