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© AFP/Alain Jocard
L'Allemand John Degenkolb
lors de l'édition 2012 de Paris-Tours, le 7 octobre
La saison des classiques cyclistes se conclut dimanche sur l'avenue de Grammont, site d'arrivée de Paris-Tours guigné par les sprinteurs, l'Allemand John Degenkolb en tête.
Trois jours après son déboulé victorieux dans Paris-Bourges, Degenkolb retrouve Arnaud Démare pour un nouvel épisode d'un éventuel match franco-allemand au bout des 235 kilomètres.
Devancé au GP d'Isbergues par son cadet (22 ans), l'Allemand de 24 ans a pris le dessus jeudi et a affiché ouvertement de logiques prétentions sur le rendez-vous de dimanche: "C'est ma dernière course de la saison et j'espère bien confirmer ma forme."
Mais, pour s'être déjà présenté en favori l'an passé, Degenkolb sait que le final de Paris-Tours ménage une bonne part d'incertitude. Surpris par une offensive de trois coureurs dans les 10 derniers kilomètres, le routier-sprinteur de l'équipe Argos avait dû conduire une contre-attaque solitaire qui lui avait permis de se rapprocher du trio de tête et d'échouer à six secondes à peine.
"Dans les bosses de fin de parcours, il ne souffre pas comme le fait un pur sprinteur. Il adore ces petites montées sèches et courtes", souligne son directeur sportif Christian Guiberteau.
Si l'Allemand est loin d'être le seul à apprécier ce type de final, les autres routiers-sprinteurs de son registre présents dans le peloton des 25 équipes semblent moins frais en cette fin de saison. Tant son compatriote Gerald Ciolek , vainqueur en mars de la grande classique d'ouverture Milan-Sanremo, que Bryan Coquard , le néo-pro français auteur de débuts très prometteurs en 2013.
"Trouver des alliés"
Le plus difficile, pour Degenkolb, pourrait bien être de se présenter parmi les candidats à la victoire à l'entrée de la ligne droite finale, sensiblement raccourcie à cause de la mise en place du tramway, mais encore longue de 800 mètres.
"Dans Paris-Tours, il y a toujours une incertitude, des possibles coups de bordures, des renversements spectaculaires", relève son directeur sportif en expliquant la difficulté de contrôler la course: "Pour une équipe seule, c'est impossible. Il faut trouver des alliés et on a toujours peur de ne pas en trouver. Il faut jouer au chat et à la souris, l'idéal étant de placer un homme rapide à l'avant pour éviter d'avoir à travailler."
Dans une course labellisée (à tort, si l'on se fie aux statistiques) pour "sprinteurs" en raison de son tracé de plaine, les attaquants ont leur chance. Son récent palmarès le prouve, avec un seul sprint massif ( Oscar Freire en 2010) dans les cinq dernières éditions.
© AFP/Kristof Van Accom
L'Italien Mario Marcato pendant la course cycliste Druivenkoers, le 21 août 2013 à Overijse
Les deux derniers vainqueurs, l'Italien Marco Marcato (2012 et 2e l'année précédente) et le Belge Greg Van Avermaet (2011), ont su trouver l'ouverture. Tous deux figurent encore parmi les candidats à la victoire sur la ligne de départ installée à Authon-du-Perche, près de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir).
Troisième à Binche mardi dernier, Van Avermaet est encore fringant, tout comme deux de ses compatriotes, Jurgen Roelandts et Bjorn Leukemans, à surveiller. A moins que Sylvain Chavanel , pour ses adieux à son équipe actuelle, provoque une jolie surprise.