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A près de 50 km/h, le record de vitesse pour une classique, l'Italien Matteo Trentin a enlevé dimanche la 109e édition de Paris-Tours, la dernière grande course d'un jour de la saison cycliste.
Le vent, soufflant dans un sens favorable sur la plaine de la Beauce, et l'esprit offensif d'une trentaine de coureurs ont lancé la classique des lévriers, longue de 231 kilomètres sur des bases élevées. Jusqu'au sprint final sur l'avenue de Grammont où Trentin a devancé ses deux derniers compagnons d'échappée, les Belges Tosh Van der Sande et Greg Van Avermaet .
Une nouvelle fois, les sprinteurs ont été surpris par les attaquants, à l'exemple de Nacer Bouhanni dont l'équipe a laissé partir l'échappée initiée par le Français Alexis Gougeard après une dizaine de kilomètres. Mais Trentin, classé dans le registre des routiers-sprinteurs, le dit lui-même, "je ne suis pas un pur sprinteur mais je vais vite".
Vainqueur de deux étapes du TOUR DE FRANCE, à Lyon en 2013 et à Nancy en 2014, l'Italien a affiché une forme de pointe durant cette fin de saison. Retenu dans l'équipe nationale italienne, il est revenu frustré du Championnat du monde de Richmond (Etats-Unis): "J'ai fait une erreur tactique, une erreur de placement. J'étais trop loin quand Sagan a attaqué."
Dimanche, sous le soleil du Val-de-Loire, Trentin a bénéficié de la confiance de ses équipiers d'Etixx au vu de sa très bonne condition (2e du récent Tour du Piémont): "Nous étions deux avec Niki Terpstra à être désignés. Mais, comme je me suis retrouvé dans l'échappée, les autres ont roulé pour moi."
- La crevaison du dernier kilomètre -
Dans le final, le Belge Gianni Meersman s'est dévoué pour hausser l'allure jusqu'aux deux dernières petites côtes. Trentin a accéléré dans la première (Beau-Soleil), Van Avermaet a durci le rythme dans la seconde (Epan) et le duo d'hommes forts n'a été accompagné que par Van der Sande, le plus en jambes de la formation Lotto qui comptait trois autres représentants dans l'échappée (Gallopin, Benoot, Ligthart).
Présumé le plus rapide du trio,Trentin a été aidé par le malheur de Van Avermaet. "Avant la flamme rouge du dernier kilomètre, mon pneu s'est dégonflé soudainement", a expliqué le Belge, qui n'a pu défendre ses chances.
"J'ai entendu un bruit d'air mais je n'ai appris sa crevaison qu'après l'arrivée", a commenté le vainqueur en ajoutant s'être surtout concentré sur le sprint face à Van der Sande, un adversaire coriace.
Pour l'anecdote, Trentin, originaire de la province de... Trente, est désormais le détenteur du record de vitesse dans les classiques, le mythique "ruban jaune". Avec 49,642 km/h, il en a dépossédé son compatriote Marco Marcato (48,629 km/h), le vainqueur de l'édition 2012. Même si le cap des 50 km/h a déjà été dépassé sur d'autres grandes courses (50,355 km/h par Mario Cipollini sur les 194,5 km de l'étape Laval - Blois dans le TOUR DE FRANCE 1999).