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L'hypothèque est levée pour Vincenzo Nibali , rassuré sur ses chances de pouvoir conquérir dimanche la "Doyenne" des classiques, Liège-Bastogne-Liège, après le maintien de la licence WorldTour à son équipe Astana.
"Pour moi, ça ne change rien. J'ai toujours pensé à faire mon métier de coureur et je continuerai à agir ainsi. Mais c'est une bonne nouvelle", a commenté l'Italien vainqueur du TOUR DE FRANCE dans le quotidien sportif La Gazzetta dello Sport, après avoir appris jeudi soir la décision de la commission des licences de l'Union cycliste internationale (UCI).
Dans son confortable hôtel de Chaudfontaine, aux environs de Liège, où son équipe a pris ses quartiers avec celle de l'enfant du pays Philippe Gilbert , le Sicilien a surtout cherché à normaliser la situation: "Il n'y avait aucune raison de retirer la licence. On ne va pas s'emballer. Pour nous, il est normal qu'il en aille ainsi".
Astana, qui était menacée d'être exclue des grandes courses, a promis d'aller plus loin dans son organisation interne afin de ne plus être confrontée aux cas de dopage à répétition survenus l'année passée. Pas moins de cinq, si l'on intègre au bilan les contrôles positifs touchant son équipe réserve (suspendue depuis lors).
- Cruel souvenir -
"Oui, j'ai eu peur que la licence nous soit retirée", a reconnu son responsable, le Kazakh Alexandre Vinokourov . "Nous travaillerons avec l'ISSUL (Institut des sciences du sport de l'Université de Lausanne) pour nous améliorer encore", a ajouté le champion olympique 2012.
La commission des licences a demandé à la formation kazakhe de se conformer à des conditions précises. Sur la structure du groupe, le suivi des coureurs la communication avec les entraîneurs, etc. Rien d'insurmontable à mettre en place pour l'une des grosses armadas du peloton, dont le budget annuel approche, selon les estimations, les 20 millions d'euros.
L'esprit dégagé, Nibali peut se consacrer à son grand rendez-vous du printemps. Avec la confiance issue des deux premières classiques ardennaises. Tant à l'AMSTEL GOLD RACE (dimanche) qu'à la Flèche Wallonne (mercredi), il a affiché une forme rassurante.
A 30 ans, lui qui n'a encore jamais enlevé de grande classique rêve de conquérir enfin la "Doyenne".
"Pour gagner cette course, il faut de la chance, des jambes et connaître un jour parfait", disait-il en début de semaine.
Le souvenir, cruel, de 2012 est encore présent: il n'avait été rejoint et débordé à l'approche de la flamme rouge du dernier kilomètre que par un coureur, Maxim Iglinskiy , très au-dessus du lot. A ceci près que le Kazakh, qui allait devenir ensuite son coéquipier, a été l'un des coureurs d'Astana "pris" à l'EPO l'an dernier.