Happy Birthday : |
© AFP/LIONEL BONAVENTURE, François GUILLOT, Jeff PACHOU
Montage de photos du TOUR DE FRANCE 2016, remporté par Christopher Froome
Chris Froome et Romain Bardet , les deux premiers du TOUR DE FRANCE 2016, connaîtront en direct, mardi en fin de matinée, les détails de la prochaine édition de la Grande Boucle qui s'élancera le 1er juillet prochain de la ville allemande de Dusseldorf.
Aucune officialisation n'a été donnée, hormis pour les deux premières journées. Mais l'on sait que les massifs montagneux intermédiaires, les Vosges, le Jura et le Massif central, seront privilégiés dans ce parcours dessiné par le directeur du Tour Christian Prudhomme et le directeur de course Thierry Gouvenou.
Fidèle à son dogme "il n'y a pas de dogme", Christian Prudhomme prône la révolution dans les conventions, joue l'effet de surprise. Mais dans un cadre réglementaire contraint par la limitation de la distance totale, autour de 3500 kilomètres, le nombre de jours de repos (deux) et de course (vingt-et-un).
Le Tour 2017 marque les retrouvailles avec l'Allemagne, qui accueille le Grand départ pour la quatrième fois (22e départ de l'étranger). Trente ans après le coup d'envoi historique donné à Berlin-Ouest, alors que le Mur séparait encore l'actuelle capitale du pays. Six ans après l'arrêt de la retransmission de la course par la télévision publique nationale, pour réagir aux affaires de dopage que le seul vainqueur allemand du Tour, Jan Ullrich (en 1997), a symbolisé.
"Il y a eu une période d'amour fou puis une période de désamour fou, estime Christian Prudhomme. Nous sommes maintenant dans une relation plus adulte".
La chaîne ARD est revenue sur le Tour (en 2015), la nouvelle génération de coureurs (Degenkolb, Kittel) s'est investie pour redonner du lustre au cyclisme d'élite, la dynamique a été relancée. Au point de susciter le redémarrage du Tour d'Allemagne avec le départ de Dusseldorf.
- L'attention au Jura -
Dans la capitale de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la septième ville d'Allemagne (600.000 habitants) qui est surnommée le "Petit Paris", la 104e édition débutera par un contre-la-montre individuel de 13 kilomètres, sur les bords du Rhin. Le lendemain, la course partira de Dusseldorf pour une boucle d'une cinquantaine de kilomètres passant par Neandertal, la vallée de Neander où des ossements attribués au prédécesseur (l'homme de Neandertal) de l'espèce humaine actuelle ont été découverts au XIXe siècle.
La ville d'arrivée du 2 juillet n'a pas été dévoilée. Mais les médias belges ont annoncé que cette deuxième étape rejoindrait Liège, l'un des hauts lieux du cyclisme. La suite du chapelet des villes-étapes a été égrenée au fil des indiscrétions locales et des trouvailles journalistiques (Vittel, Troyes, Périgueux, Bergerac, Pau, Rodez et Le Puy probablement, Marseille sans doute).
Mais l'essentiel tient à la composition précise de l'ensemble, à la répartition des difficultés. Après une édition très montagneuse, proche du plafond en termes d'accumulation des cols dans les deux grands massifs (Pyrénées, Alpes), le programme a toutes chances d'évoluer sur un autre registre, la multiplication des rendez-vous pour tenter de déverrouiller la course et ajouter au suspens.
Après les Vosges -un retour à la Planche des Belles-Filles est évoqué-, le Jura doit être visité en profondeur, du côté des Rousses et du Grand-Colombier, montagne-totem.
A défaut de sommets de haute altitude, le massif, que le Tour n'a jamais complètement exploité jusqu'à présent, présente des parcours propices à une course dure. "L'équivalent d'une grande étape de montagne en terme de dénivelé", estime Thierry Gouvenou.
Outre Froome et Bardet, les coureurs français (parmi lesquels Alaphilippe, Bouhanni, Coquard, Gallopin, Pinot, Voeckler, Vuillermoz) et étrangers (D. Martin, Porte, A. Yates) attendus mardi seront sûrement très attentifs à l'exposé.