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© AFP/Fred Tanneau
Le champion de France, Arthur Vichot, de la FDJ, sourit avant le départ de la 77e édition du Grand Prix de Plouay le 1er septembre 2013
Le cyclisme français s'est trouvé des raisons de croire en un avenir radieux lors des Mondiaux 2013 de cyclisme malgré son absence des premiers rangs à Florence.
Au-delà de l'anecdotique 18e place du champion de France Arthur Vichot à l'issue d'une très dure course, la plus longue de l'histoire récente des Mondiaux, l'équipe de Bernard Bourreau, encore très tendre, a délivré une rassurante impression de cohésion.
"Un super groupe est né", a assuré Romain Bardet , dont le comportement sur les routes détrempées de Toscane se situe dans la droite ligne de son début de carrière.
A Florence, Bardet a attaqué dans l'avant-dernier tour avant de payer logiquement cet effort supplémentaire. "Il m'a manqué un tour", a reconnu le jeune Auvergnat de Brioude (22 ans), l'une des étoiles montantes du cyclisme français avec son copain Warren Barguil (21 ans), éliminé prématurément sur chute.
© AFP/Pascal Guyot
Le Français Romain Bardet
sprinte avant la ligne d'arrivée à la fin du contre-la-montre individuel de 32 km, 17e étape de la 100e édition du TOUR DE FRANCE, le 17 juillet 2013 entre Embrun et Chorges
"On ne peut rien leur reprocher, tout le monde a bien joué le jeu, a souligné leur responsable. Ils sont jeunes, il ne leur manque pas grand chose. En prenant de la maturité et de l'expérience, ils vont être aussi compétitifs que ceux qui étaient devant à Florence."
"Cette génération est plus talentueuse"
Pour l'équipe de France, appelée à intégrer d'autres jeunes dans le futur, la montée en puissance semble programmée, quasi-inéluctable. Quel que soit le circuit proposé, sélectif à Ponferrada (Espagne) l'an prochain ou plat au Qatar en 2016. Entre-temps, les Mondiaux iront aux Etats-Unis à Richmond.
Pour ne s'en tenir qu'à eux deux, Romain Bardet , qui a tout pour être le grand grimpeur de demain, et Warren Barguil , au profil de futur champion, possèdent les qualités pour briller sur les terrains les plus accidentés. Sur un parcours moins difficile, Bryan Coquard (21 ans) doit logiquement rivaliser à moyen, voire court terme. Au sprint, Arnaud Démare (22 ans) ou Nacer Bouhanni (23 ans) s'approchent déjà des meilleurs spécialistes.
© AFP/Dirk Waem
Le Français Thomas Voeckler
, de Team Europcar, devant le Belge Jan Bakelants dans le Grand Prix de Wallonie, couru entre Chaudfontaine et Namur, 18 septembre 2013
Cette génération dorée arrive après ce que Thomas Voeckler , le capitaine de route de l'équipe à Florence, qualifie de "creux générationnel".
"Ce sont des jeunes qui ont les dents longues, qui ont du caractère, qui concrétisent. Il ne faut pas revivre les dix dernières années où l'on essayait de prendre les échappées pour montrer le maillot", estime l'ex-maillot jaune du TOUR DE FRANCE.
"A notre décharge, ajoute-t-il, les coureurs de notre génération n'avaient peut-être pas la chance d'être dans un cyclisme qui est aujourd'hui beaucoup plus correct. Mais il faudrait être bête pour nier que cette génération est plus talentueuse. Je suis épaté par ces jeunes, même s'ils ne sont pas de mon équipe pendant l'année. Pour les anciens comme moi, c'est une concurrence saine."