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Le Polonais Michal Kwiatkowski a hissé les couleurs de l'arc-en-ciel, le symbole du maillot de champion du monde, sur les hauteurs de Valkenburg pour gagner l'AMSTEL GOLD RACE, la classique néerlandaise qui ouvre le chapitre des "Ardennaises".
En réglant un petit groupe à l'arrivée des 258 kilomètres, Kwiatkowski est devenu le premier champion du monde en titre à gagner la "Gold Race" depuis plus de trente ans. Avant lui, trois coureurs seulement avaient accompli cette performance: le Belge Eddy Merckx en 1975, le Néerlandais Jan Raas en 1980 et le Français Bernard Hinault en 1981.
Sous le soleil du Limbourg néerlandais, le jeune Polonais (24 ans seulement) a fait valoir sa puissance et sa fraîcheur athlétique après plus de six heures et demie d'une course heureusement animée par le panache de l'Italien Vincenzo Nibali .
Le vainqueur du TOUR DE FRANCE est passé à l'offensive à plus de 30 km de l'arrivée. Faute de collaboration de ses compagnons, hormis l'Australien Simon Clarke, il a été rejoint à l'approche des 15 derniers kilomètres après la poursuite menée par les hommes du vainqueur sortant, le Belge Philippe Gilbert , qui ont verrouillé la course.
Pour la victoire, Kwiatkowski a devancé l'Espagnol Alejandro Valverde , abonné aux places d'honneur à Valkenburg (2e en 2013, 3e en 2008), et l'Australien Michael Matthews , troisième de Milan-Sanremo le mois dernier.
- 'La meilleure équipe' -
Le groupe de tête, fort de 18 coureurs, a rejoué un final digne d'un championnat du monde. Pour preuve, quatre des six premiers, puisque le Belge Greg Van Avermaet (5e) et le Français Tony Gallopin (6e) se sont placés dans le sprint, étaient déjà présents aux six premiers rangs du dernier Mondial à Ponferrada.
En Espagne, l'an dernier, Kwiatkowski avait préservé une courte avance sur le groupe des favoris (Valverde 3e) après avoir attaqué en descente pour conquérir le titre. Cette fois, il a attendu l'ultime ligne droite, après la quatrième ascension du Cauberg.
Dans l'ascension-totem de la course, Gilbert a démarré violemment suivant le scénario attendu. Mais, contrairement à l'année passée, il n'a pu porter le coup décisif. Au sommet, à 1800 mètres de la ligne, Matthews était encore dans sa roue et Valverde s'apprêtait à revenir, en avant-garde d'un groupe comprenant l'imperturbable Kwiatkowski.
"On savait que Gilbert attaquerait dans le Cauberg", a expliqué ensuite le Polonais, visage las mais heureux du résultat. Souvent en vue depuis le début de la saison, il comptait jusqu'à présent un seul succès obtenu début mars au prologue de Paris-Nice.
Malheureux dans Milan-Sanremo, quand il avait chuté dans la descente du Poggio derrière Gilbert, il avait fait l'impasse sur le TOUR DES FLANDRES pour tout axer sur les classiques ardennaises. Avec une confiance nourrie par sa série de l'année passée (5e de l'AMSTEL GOLD RACE, 3e de la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège).
"Beaucoup de gens avaient oublié que Kwiatkowski est capable de sprinter", a triomphé le patron de sa formation, Patrick Lefevere. "C'est notre 19e succès de l'année. Même sans Tom Boonen (qui se remet d'une chute), on est la meilleure équipe du monde".