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© AFP/LUK BENIES
Vincenzo Nibali
, vainqueur du Tour de Lombardie, avec ses dauphins Daniel Moreno
(g) et Thibaut Pinault, le 4 octobre à Belgame
Avec 4400 mètres de dénivelé positif et un parcours sensiblement durci entre Côme et Bergame, le Tour de Lombardie, la classique des feuilles mortes, s'offre samedi à la convoitise des grimpeurs et des coureurs de grands tours malgré le forfait tardif de l'Espagnol Alberto Contador , grippé.
De l'Italien Fabio Aru au Français Romain Bardet , ils sont plusieurs à rêver d'un scénario favorable aux grimpeurs. "C"est le parcours le plus exigeant que j'ai vu en Lombardie", affirme Bardet, deuxième du dernier TOUR DE FRANCE, qui s'est fixé la course lombarde pour dernier objectif de sa saison.
Deux nouvelles ascensions ont été introduites par rapport à 2014, la dernière édition arrivant à Bergame où l'Irlandais Dan Martin avait surpris l'Espagnol Alejandro Valverde . Mais les deux nouveautés (Sant'Antonio Abbandonato et Miralongo San Salvatore) sont situées au-delà des 40 derniers kilomètres.
La longue descente de Selvino et la courte montée pentue vers la ville haute de Bergame, suivie d'une brève descente, concluent les 241 kilomètres de la classique la plus sélective de la saison, en termes de relief.
"On peut la comparer à une étape de montagne de grand tour", estime le Belge Philippe Gilbert , deux fois lauréat (2009 et 2010). "Maintenant, c'est vraiment une course pour grimpeurs".
"Il faut voir comment ça se déroule car il y a des transitions assez importantes sur la fin", tempère Bardet. "Mais il risque d'y avoir moins de monde au pied de Bergame qu'en 2014", reconnaît-il, d'autant que la météo annonce la pluie pour samedi, un facteur susceptible de compliquer la course sur les routes souvent piégeuses de la Lombardie.
- Les cartes colombiennes -
Si Bardet, soutenu par une forte équipe AG2R La Mondiale (Bakelants, Chérel, Dupont, Gautier, Latour, Pozzovivo, Vuillermoz), espère "faire un gros résultat" dans la classique la mieux taillée à ses mesures, Julian Alaphilippe et Warren Barguil sont prêts à sauter sur les opportunités. A l'image de ce qu'avait réussi en ouverture de la saison Arnaud Démare dans Milan-Sanremo, un autre "monument" de l'année cycliste.
Alaphilippe doit cependant cohabiter avec Dan Martin, l'un des favoris logiques de la dernière course WorldTour de l'année. Au même titre que l'inévitable Valverde, toujours en quête de la victoire en Lombardie (2e en 2013 et 2014, 4e en 2015), si le Murcian, malade en début de semaine, est rétabli, ou les Colombiens Esteban Chaves et surtout Rigoberto Uran (3e en 2008 et 2012), signalé en forme dans les dernières semi-classiques italiennes.
Si les Colombiens disposent de plusieurs cartes, les "tifosi" déplorent l'absence de Nibali, encore en phase de reprise après sa chute des JO de Rio. Le Sicilien a reçu un prix honorifique vendredi et a pris ensuite la direction du Kazakhstan, le pays de son équipe Astana, pour participer dimanche au Tour... d'Almaty.
Le vainqueur sortant laisse le champ libre à Diego Ulissi et surtout Aru, le vainqueur de la montagneuse Vuelta 2015. "Avec Aru, nous avons des intérêts communs", relève Bardet. "Il est dans la même situation que moi, il est obligé de bouger. Je rêverais d'une échappée de quatre-cinq gros costauds qui sortent à 40 kilomètres de l'arrivée. Sur ce parcours, c'est possible mais..."