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© AFP/Joel Saget
Le peloton sur le TOUR DE FRANCE le 5 juin 2010 entre Bruxelles et Spa
Tour Le TOUR DE FRANCE partira une nouvelle fois de l'étranger en 2015, de la ville néerlandaise d'Utrecht, un an après le Grand départ donné en juillet prochain à Leeds en Angleterre.
L'annonce, faite conjointement vendredi par ASO (organisateur) et aux Pays-Bas, a officialisé l'agrément de la candidature d'Utrecht, battue pour l'édition 2010 par sa compatriote de Rotterdam.
Ce Grand départ, le 21e à l'étranger dans l'histoire centenaire de la Grande Boucle, sera le sixième -un record pour une nation étrangère- donné aux Pays-Bas, pays proche bien que non frontalier avec la France, et surtout très lié au vélo et à la compétition cycliste.
Depuis 1954, les Pays-Bas, la Belgique, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, l'Espagne, l'Irlande, le Royaume-Uni et Monaco ont déjà accueilli le départ de la plus célèbre course du monde cycliste. Soit la quasi-totalité des pays limitrophes de l'hexagone, à l'exception notable de l'Italie avec laquelle ASO a des "touches" pour l'avenir.
"Nous avons longtemps cherché à obtenir un départ du Tour à Utrecht, une ville qui a un rapport historique étroit avec le cyclisme", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la mairie, Erik Suik.
"Le départ du Tour à Utrecht est bon pour les Pays-Bas, bon pour la ville et sa région et bon pour le sport international", s'est réjoui le maire, Aleid Wolfsen, dans un communiqué.
Une ville liée au cyclisme
L'afflux de candidatures étrangères pour un Grand départ s'inscrit dans une tendance générale du côté des grands tours. La Vuelta s'est déjà élancée des Pays-Bas en 2009. Le Giro est lui aussi parti des Pays-Bas (2002) mais aussi du lointain Danemark (2012), en attendant... Belfast, en Irlande du Nord, en mai prochain.
Le TOUR DE FRANCE, pour sa part, a refusé jusqu'à présent de rompre une forme de continuité territoriale, malgré des propositions lointaines (Japon, Canada, Qatar).
"Il existe des limites techniques, logistiques et aussi sportives, expliquait récemment son directeur, Christian Prudhomme. Pour moi, c'est un retour à vélo jusqu'aux frontières françaises, à la traversée de la Méditerranée ou de la Manche près. Il faut qu'on puisse rentrer en France en 3-4 jours, qu'il n'y ait pas de rupture".
Mais la popularité de l'épreuve, son rayonnement international, l'intérêt financier afférent, incitent les organisateurs à répondre par l'affirmative aux offres venues de pays "cyclistes" qui souhaitent accueillir la grande caravane du Tour.
Utrecht, 4e ville des Pays-Bas (plus de 300.000 habitants), entre Amsterdam et Rotterdam, est de surcroît historiquement liée au vélo de compétition. Elle abrite le siège de la banque Rabobank, longtemps parraineur de la principale équipe professionnelle néerlandaise avant de se retirer fin 2012 à cause de la succession des cas de dopage.
Sa situation géographique par rapport à la France se prête à toutes les hypothèses pour le tracé de la course, dans un sens ou l'autre des aiguilles d'une montre. Les détails du Grand départ 2015 et des toutes premières étapes seront annoncés le 28 novembre.