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A moins de neuf mois de ses premiers tours de pédale, le 4 juillet à Utrecht, le TOUR DE FRANCE 2015 se dévoile mercredi à Paris, pour la 102e édition d'une course qui doit faire la part belle aux grimpeurs.
"Le seul dogme est qu'il n'y a pas de dogmes", affirme le directeur du Tour, Christian Prudhomme, dont la volonté de surprendre vise à casser les habitudes pour mieux ménager le suspense. Coureurs et responsables d'équipes sont prévenus avant même qu'il ne révèle, en fin de matinée les détails du parcours, beaucoup plus significatifs que la simple annonce des villes-étapes.
Une carte, qualifiée de "fuite" et publiée mardi après-midi sur les réseaux sociaux, fait état de deux longs transferts aériens, l'un entre la Bretagne et les Pyrénées, le second entre les Alpes et la région parisienne au matin de la dernière journée, le 26 juillet.
Pour l'heure, les organisateurs ont seulement confirmé les deux premières journées aux Pays-Bas (pays d'accueil du Grand départ pour la 6e fois), le contre-la-montre approchant les 14 kilomètres dès la journée d'ouverture à Utrecht, puis l'étape arrivant sur la grande digue de Zélande où le vent, s'il est de la partie, risque de contrarier les grimpeurs, avant le transfert en Belgique (Anvers) pour une arrivée dans la région de Liège (Huy?).
- 'Ce seront les deux extrêmes' -
La suite attend confirmation. Le nord de la France (Cambrai), la Normandie (Le Havre, Livarot), la Bretagne (Fougères, Mûr-de-Bretagne) doivent être au programme de la première semaine. Avec l'obligation d'animer l'épreuve, explique le directeur de course Thierry Gouvenou, pour éviter la litanie des sprints bien que le terrain s'y prête plus ou (surtout) moins.
La montagne interviendra plus tard, dans une rupture radicale et sans doute fracassante pour les organismes avec la partie initiale. "Ce seront les deux extrêmes", sourit Gouvenou en songeant aux menus pyrénéen puis alpestre, les deux massifs incontournables du Tour.
Dans les Pyrénées, les édiles locaux ont affirmé qu'une étape arriverait à La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques), candidate de longue date. Une autre devrait rejoindre dans la verte Ariège le Plateau de Beille, devenu l'une des grandes ascensions du Tour, avant le passage dans le Massif Central pour un clin d'oeil à Laurent Jalabert qui avait gagné sur les hauteurs de Mende en 1995.
- 'Ce Tour ira très haut' -
Le 40e anniversaire du succès mémorable de Bernard Thévenet sur Eddy Merckx à Pra-Loup, dans une étape franchissant le méconnu col d'Allos (2250 m) dans les Alpes du Sud, est aussi évoqué. "Ce Tour ira très haut, il va passer plus d'une fois les 2000 mètres", consent son directeur de course.
Les grands cols, le terrain favori des grimpeurs, sont donc au programme de l'été 2015. Entre autres le Glandon, l'une des montées les plus éprouvantes de l'hexagone, et l'inévitable Alpe d'Huez, où le Tour retourne après une parenthèse d'un an.
Mais les organisateurs ont ratissé montagnes et vallées pour dénicher aussi des nouveautés, tels les spectaculaires Lacets de Montvernier, une route étroite et pentue (à plus de 8%), en balcon au-dessus de Saint-Jean-de-Maurienne.
Pour les grimpeurs, avantagés de surcroît par la proximité de l'arrivée sur les Champs-Elysées, terme immuable de la course, la dernière semaine est celle de tous les possibles.
Avis aux trois premiers du Tour 2014 (Nibali, Péraud, Pinot), attendus dans la grande salle du Palais des Congrès à Paris. Au contraire des deux favoris de l'édition précédente (Froome, Contador), absents mercredi de cette présentation à grand spectacle... tout comme ils l'étaient à l'arrivée à Paris en juillet dernier.