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© AFP/Greg BAKER
Les pistards français Grégory Bauge, François Pervis et Michael D'Almeida, lors des Jeux de Rio, le 11 août 2016
Le sprint français se remet en branle après l'échec des JO de Rio qui a abouti à la mise hors jeu par la direction technique nationale du cyclisme des trois sprinteurs de l'équipe de France, crédités en tout et pour tout d'une médaille de bronze en vitesse par équipes au Brésil.
"Maintenant, il faut avancer", ont répété d'une même voix les trois sprinteurs de l'équipe de France, Grégory Baugé, François Pervis et Michael d'Almeida, à la sortie de la réunion de plus de trois heures tenue au ministère des Sports, à l'initiative de la rencontre entre les exclus et l'autorité fédérale.
"Le ministre (Thierry Braillard) souhaite ardemment que les liens soient renoués", a précisé le vice-président de la fédération, Eric Jacoté. "On a tous conscience qu'il y a eu assez de nuisances vis-à-vis de la fédération et de son image, il faut reconstruire pour demain".
Eric Jacoté s'est voulu l'avocat du DTN Vincent Jacquet ("il a toute notre confiance, il revient à la fédération de trouver les hommes pour l'épauler, de trouver un responsable du haut niveau") mais aussi attentif à la "souffrance des athlètes". Depuis les JO, les sprinteurs de Rio ne peuvent s'entraîner au pôle France. Ils se débrouillent comme ils le peuvent...
Le Ministère réactif
"Il y aura un retour dans le groupe élite France, on ne sait pas quand, ça va dépendre de leur niveau de forme", a ajouté le vice-président de la FFC. "Ils (les trois sprinteurs) seront peut-être en concurrence ensuite avec les jeunes. Mais on souhaite qu'ils franchissent ce cap de la concurrence pour amener ces jeunes au plus haut niveau".
"Notre projet individuel doit entrer forcément dans le projet collectif de l'équipe de France", a reconnu François Pervis, qui a hâte de s'exprimer sur le vélo de piste. "On va dans le même sens. C'est une histoire de réglages. Il reste à se mettre d'accord sur les conditions de réintégration du pôle de l'équipe de France, pour qu'on retrouve la sérénité, qu'on optimise nos chances de pouvoir être sélectionné".
Dès les Mondiaux sur piste de Hong-Kong à la mi-avril ? "Je pense pouvoir être compétitif", répond le Mayennais, triple champion du monde de sprint en 2014. "Il devrait y avoir bientôt un test pour savoir où l'on en est physiquement. Personnellement, j'ai eu la chance jusqu'à Noël d'être au Japon où je courais régulièrement. J'espère que l'entraînement que je fais sur la route depuis le 1er janvier sera payant".
Si la crise semble être dans le rétroviseur, puisque chacun a fait son mea culpa ("les torts sont partagés", a estimé Grégory Baugé, quatre fois champion du monde de vitesse individuelle), une réunion est prévue le 10 février pour faire le point. Toujours au Ministère des Sports, qui a pris le dossier en mains.