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© AFP/Luk Benies
Le cycliste français Sandy Casar
, le 17 mai 2012 lors d'une étape du Tour d'Italie
Sandy Casar a décidé d'arrêter à l'âge de 34 ans une carrière marquée par trois victoires d'étape dans le TOUR DE FRANCE et une grande fidélité à l'équipe FDJ, a-t-il annoncé au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France de vendredi.
"J'ai des problèmes physiques aujourd'hui, des douleurs dorsales qui font que je peux encore faire du vélo mais sans être compétitif et je m'y refuse", déclare le Francilien sur le site internet de la seule équipe qu'il a connue en quatorze ans de carrière.
Le natif de Mantes-la-Jolie (Yvelines) qui projetait de disputer les trois grands tours cette année (Italie, France, Espagne), n'a pu mener à bien son projet en raison d'une chute survenue en mai dès le début du Giro.
Casar n'a pas été retenu ensuite pour le TOUR DE FRANCE. Dans l'épreuve-phare du calendrier, il compte trois succès d'étape, à Angoulême (2007), Bourg-Saint-Maurice (2009) et Saint-Jean-de-Maurienne (2010).
"Je cogite depuis un an. A l'époque, j'avais de mauvaises sensations liées à une mononucléose. Je n'avais plus la possibilité d'avoir du plaisir, c'est à dire de me sentir bien dans mon corps", a précisé le coureur en ajoutant qu'il avait "envie de profiter pleinement" de la vie familiale.
"A une époque qui n'était pas facile"
Casar a expliqué souffrir du dos depuis sa victoire d'étape d'Angoulême dans le Tour 2007: "J'avais chuté à cause d'un chien ce jour-là et cette chute est à l'origine de mes problèmes. J'ai subi deux infiltrations, ça n'a rien fait. Récemment, je suis allé passer scanner et IRM et j'avais avec moi les radios de l'époque. Le médecin m'a bien démontré que mon état ne s'était pas amélioré."
A propos de sa reconversion, il a dit vouloir "rester dans le vélo", mais dans le monde de l'organisation plutôt que de la course.
Concernant les moments forts de sa carrière, il a privilégié sa deuxième place de Paris-Nice en 2002 ("parce que c'est là où tout a commencé"), ses 13e et 6e places dans le Giro, respectivement en 2003 et 2006, et les succès d'étape dans le Tour.
"Les deux premières années (2000 et 2001), j'étais à la rue dans toutes les courses, à me demander combien de temps j'allais tenir dans le peloton. C'est vrai, tout le monde n'était pas au même régime...", a déclaré Casar à propos d'une époque marquée par le dopage lourd d'une partie du peloton.
"J'aurais plaisir à remonter sur mon vélo et j'aimerais bien faire une saison de cyclo-cross en entier. Pour le plaisir. On verra", a conclu le coureur.
Marc Madiot , le seul patron d'équipe qu'il a connu, l'a remercié: "Sandy a souvent sauvé la boutique. Quand il avait une course en tête, il ne lâchait rien et il l'a fait à une époque qui n'était pas facile. Je ne l'ai jamais entendu s'en plaindre... C'est un dinosaure, un coureur d'instinct qui ne trouvait pas trop sa place dans le cyclisme nouveau, celui des oreillettes et des courses stéréotypées."