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© AFP/David Mariuz
Le peloton lors de la People's Choice Classic à Adélaïde, le 15 janvier 2017
Transferts à gogo, interrogations en tous genres. La saison de cyclisme démarre mardi de l'autre côté de la planète, par le Tour Down Under en Australie, dans un flou qui tient au cadre général bien plus qu'à la seule compétition sportive.
Deux équipes, l'Allemande Bora et Bahrein, ont remplacé dans la première division (18 formations) la Eusse Tinkoff et la Suissesse IAM, qui ont arrêté leur activité. La première a recruté la tête de gondole du peloton, le Slovaque Peter Sagan , champion du monde en titre. La seconde s'est bâtie autour de l'Italien Vincenzo Nibali , l'un des nombreux chefs de file (Contador, Degenkolb, Matthews, T. Martin, Gilbert, Majka, Kelderman, Rosa, Pantano, I. Izagirre, Geniez) à avoir changé de couleurs.
Au-delà de cette apparente stabilité, le WorldTour est agité par les luttes en coulisses que se livrent grands organisateurs et équipes les plus puissantes. Les premiers, au moins les plus importants (ASO, RCS, Flanders Classic) entendent réduire le nombre de coureurs par équipes au départ de leurs courses, les secondes refusent.
L'autorité réglementaire, à savoir l'Union cycliste internationale (UCI), a tranché jusqu'à présent pour le statu-quo, du moins pour 2017. Mais son président, le Britannique Brian Cookson, est contesté. Il est cependant candidat à sa réélection, en septembre prochain, pour un deuxième mandat de quatre ans.
"J'ai fait de mon mieux pour restaurer la confiance dans notre sport", répète Cookson, qui appelle à la vigilance pour l'éthique. Le dopage mécanique, enfin combattu sérieusement l'an dernier, menace toujours et les futures révélations annoncées sur le passé récent, l'ère Armstrong dans le TOUR DE FRANCE (1999-2005), risquent de remettre le sujet à la une de l'actualité.
Italie: une disparition et un anniversaire
Pour l'heure, c'est l'équipe Sky qui est sur la sellette. La formation britannique, souvent dominatrice dans le TOUR DE FRANCE, est rattrapée par des épisodes datant de 2011/2012. Son leader de l'époque, le Britannique Bradley Wiggins , avait bénéficié de prescriptions médicales (AUT) pour se soigner avec des médicaments d'ordinaire sur la liste rouge et des ombres subsistent sur un mystérieux colis qui lui aurait été remis en juin 2011.
© AFP/David Mariuz
Le champion du monde slovaque Peter Sagan
signe des autographes avant le départ de la People's Choice Classic, le 15 janvier 2017 à Adélaïde
Chris Froome, son chef de file, a pris ses distances sur ce sujet relancé par les médias anglais. "Je ne peux tout de même pas répondre à la place des personnes concernées", soupire le Britannique qui souligne qu'il n'a "rien à voir" avec cette affaire.
Il préfère évoquer la saison à venir, sa tentative de gagner une quatrième fois le Tour, sa rentrée prochaine fixée le 29 janvier en Australie. A l'occasion de la Cadel Evans Great Ocean Race, l'une des nouvelles épreuves du calendrier WorldTour grossi jusqu'à l'obésité (37 courses !) malgré la disparition du Tour du Qatar.
Cet acte de décès, quelques semaines seulement après les Mondiaux de Doha, s'inscrit à contre-sens du mouvement général qui voit l'argent du Golfe s'investir dans le cyclisme. Outre Bahrein, une autre formation porte désormais le nom des Emirats arabes unis puisque Lampre, le sponsor historique, s'est retiré. Son premier remplaçant, un groupe chinois, a déclaré forfait tardivement et le manager Giuseppe Saronni a déniché in-extremis les capitaux salvateurs.
Avec le retrait de Lampre, c'est la dernière équipe italienne qui disparaît du peloton. Un symbole ? l'un des grands pays historiques du cyclisme, qui reste un acteur majeur de son sport par les coureurs et les épreuves, n'a plus d'équipe à ses couleurs. L'année qui marque la 100e édition du Giro !