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© AFP/JEFF PACHOUD
Le cycliste de la formation AG2R Romain Bardet
présente son nouveau vélo, lors d'un stage à Vaujany dans le massif de l'Oisans, le 15 novembre 2016
Quand les coureurs se reposent ou reprennent à peine l'entraînement, les mécaniciens passent la surmultipliée pour préparer les vélos à l'intersaison, à raison de 150 exemplaires à bichonner pour une équipe au grand complet.
C'est un contre-la-montre en coulisses que livrent les services course des différentes formations cyclistes. Parfois en accéléré, quand un changement de fournisseur impose des contraintes supplémentaires.
C'est le choix de l'équipe AG2R La Mondiale, passer de l'allemand Focus à Factor Bikes, une start-up détenue en partie par l'ancien coureur australien Baden Cooke. "Nous avons signé le contrat en octobre", souligne le directeur de l'équipe française, Philippe Chevallier. Avec, pour premier horizon, la fourniture des premiers vélos au 15 novembre.
"La première série sera disponible pour être montée la semaine prochaine", se réjouit le responsable mécanicien, Gilles Martinet. Une série ? "On appelle série un vélo par coureur. Nous avons 30 coureurs, cela représente donc 30 vélos", explique-t-il à l'occasion du premier stage qui se déroule cette semaine à Vaujany, l'une des stations enneigées du massif de l'Oisans.
Dans l'équipe dont Romain Bardet , deuxième du TOUR DE FRANCE 2016, est le chef de file, chaque coureur dispose de cinq vélos typés route. "Un à son domicile pour toute l'année, quatre au service course", énumère Gilles Martinet. "Les vélos de contre-la-montre sont répartis différemment. Les leaders et les spécialistes en détiennent un chez eux et deux au service course. Les autres coureurs en ont deux ou un. Mais l'idée est que chacun ait à terme un vélo de chrono chez lui pour travailler spécifiquement".
- Quarante centimètres d'écart de taille -
Des cadres sont stockés en plus pour pallier à la casse en cours de saison. De tailles différentes pour satisfaire aux cotes de chacun, selon qu'ils sont destinés à Sam Dumoulin (1,59 m, taille de cadre 48) ou Stijn Vandenbergh (1,99 m, cadre de 61).
© AFP/JEFF PACHOUD
Le cycliste de la formation AG2R Romain Bardet
, lors d'un stage à Vaujany dans le massif de l'Oisans, le 15 novembre 2016
"Quand le contrat a été signé (en octobre), Factor était déjà en possession de toutes les cotes, sauf pour les dernières recrues", détaille le chef des mécanos. Un mois plus tard environ, les cadres des vélos arrivaient en France. Reste ensuite à les monter avec ce que les mécaniciens appellent "la périphérie" pour présenter un produit fini, de la pédale aux porte-bidons.
Nouveau vélo, nouvelle position. "Quand les coureurs vont rouler au stage de décembre, il y aura pas mal de manipulations à faire pendant les 3-4 premiers jours, prévoit le responsable du matériel. On va changer des cintres, des selles... On n'engagera qu'ensuite les séries suivantes".
Pour les mécaniciens, à qui revient en amont un gros travail d'assemblage (encore plus complexe pour les vélos de chrono) et de réglage, la ligne d'arrivée se situe fin janvier. Pour que Romain Bardet et les siens aient au moins un vélo à domicile et deux autres modèles au service course pour le démarrage de la saison.