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© AFP/George Burns
Lance Armstrong
et Oprah Winfrey, lors de leur entretien, le 15 janvier 2013
Le procès Puerto est une "véritable farce", a estimé mercredi le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), David Lappartient, à propos des audiences à Madrid sur ce vaste réseau de dopage sanguin organisé autour du Dr Eufemiano Fuentes, estimant aussi que Lance Armstrong a menti "une nouvelle fois".
"Qui protège-t-on?, a interrogé le président de la FFC, en marge d'une conférence de presse au siège fédéral de Rosny-sous-Bois, près de Paris. Un des accusés est prêt à donner des noms et on ne les lui demande pas. C'est une véritable farce, il n'y a pas d'autre mot. A quoi bon faire un procès?"
"On a le sentiment que les autorités espagnoles veulent protéger des footballeurs, des tennismen... Cela montre bien que les cyclistes ne sont pas les seuls, a-t-il ajouté. Il y a eu sans doute des protections en très haut lieu, notamment étatiques. J'espère que les poches de sang pourront être transférées à l'AMA (Agence mondiale antidopage) pour qu'on puisse établir les liens dans cette affaire".
Dans le procès Puerto, qui a commencé la semaine passée, la justice espagnole a refusé de demander au Dr Fuentes d'identifier les propriétaires des poches de sang saisies lors du démantèlement du réseau en 2006, ce que réclamait le comité olympique italien.
Par ailleurs, M. Lappartient, a déclaré avoir "l'intime conviction qu'Armstrong a menti une nouvelle fois" lors de ses aveux télévisés de janvier.
"J'aimerais qu'il le répète sous serment", a dit le président de la FFC, insistant sur la période 2009 et 2010, les deux saisons qui ont suivi le retour à la compétition de Lance Armstrong et pendant lesquelles il a affirmé le plus s'être dopé. Le Texan, sanctionné pour dopage d'août 1998 à la fin de sa carrière, a notamment accédé une fois au podium du TOUR DE FRANCE durant cette période (3e en 2009).
"Faire croire qu'il ne s'est pas dopé en 2009 et 2010 relève de la farce. Il revient et il est encore aussi fort", a estimé le président de la FFC, qui a rendu un hommage appuyé au directeur de l'Usada (agence antidopage américaine), Travis Tygart, à l'origine de la chute de l'ex-septuple vainqueur du Tour.
Dans les aveux d'Armstrong à la TV américaine, "tout était orchestré, on n'a rien su que ce que l'on savait déjà", a conclu David Lappartient.