Happy Birthday : |
Romain Bardet , porté par son tempérament d'attaquant, a magistralement enlevé la 5e étape du Critérium du Dauphiné, jeudi, dans la station de Pra-Loup, où le maillot jaune a été endossé par l'Américain Tejay Van Garderen .
Le jeune Français de 24 ans, déjà beaucoup plus qu'un espoir (6e du Tour 2014), a réalisé un beau numéro dans la descente du col d'Allos, l'une des plus difficiles de France, pour s'imposer avec 36 secondes sur Van Garderen.
Chris Froome, bien plus à son avantage que l'Italien Vincenzo Nibali , s'est montré le meilleur des favoris du prochain TOUR DE FRANCE. Le Britannique a attaqué dans les 2 derniers kilomètres. Mais il a légèrement plafonné par la suite et a été rejoint par Van Garderen qui l'a précédé dans les 100 derniers mètres.
Nibali, dans un scénario déjà vu l'an passé sur le Dauphiné, a été débordé dans le final. Le vainqueur du TOUR DE FRANCE 2014 a cédé 1 min 19 sec par rapport à Froome, sans avoir forcé outre mesure dans les derniers hectomètres.
Cette journée, réplique exacte par le parcours de 161 kilomètres de la 17e étape de la prochaine Grande Boucle, a souligné les limites actuelles de Jean-Christophe Péraud et du Néerlandais Bauke Mollema, distancés dès l'ascension d'Allos. Et, à un degré moindre, des Espagnols Alejandro Valverde , lâché aux 3 kilomètres, et Joaquim Rodriguez .
En revanche, elle a mis en valeur le jeune sud-africain Louis Meintjes (23 ans), champion en titre de son continent, qui a franchi la ligne derrière un autre talent en devenir, le Britannique Simon Yates (5e à 50 sec), lui aussi né en 1992.
- 'Virages fermés' -
Bardet, remonté à la troisième place du classement général à 20 secondes de Van Garderen et à 2 secondes de l'Espagnol Benat Intxausti, s'est replacé pour un podium final malgré le retard pris lors du contre-la-montre par équipes. "Ce serait mon premier dans une course WorldTour", a souligné le grimpeur de Brioude, à la progression régulière tant au Dauphiné (5e du 2014) qu'au TOUR DE FRANCE (15e en 2013).
Propulsé à l'avant de la course par son démarrage près du sommet d'Allos (2250 m d'altitude), le chef de file de l'équipe AG2R La Mondiale a creusé l'écart dans la descente, longue (16 km), sinueuse, compliquée. Pour se présenter au pied de la montée finale de 6 kilomètres avec 1 min 25 sec et préserver un avantage de 36 secondes sur Van Garderen.
"Je ne connaissais pas cette descente mais j'aime bien les petites routes, les virages fermés. Quand on est seul, on peut maîtriser les trajectoires. Rares sont les situations dans le cyclisme moderne où un homme seul peut aller plus vite qu'un peloton", a expliqué le Français qui doit valider, après la fin du Dauphiné, son diplôme d'une école supérieure de management et a souri: "Si j'ai du mal à dormir cette nuit, j'en profiterai pour avancer mes révisions."
Vendredi, la 6e étape, 183 kilomètres entre Saint-Bonnet-en-Champsaur (Hautes-Alpes) et Villard-de-Lans (Isère), emprunte le col du Rousset pour rejoindre les hauteurs du Vercors. L'arrivée est jugée au sommet d'une côte de 2,2 kilomètres à 6,2 % de pente.