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Une tempête de sable, puis la chaleur, ont eu raison samedi de la cinquième étape du Tour d'Oman, annulée par les organisateurs "pour des raisons de sécurité" après que les coureurs ont décidé de s'arrêter sur la route peu après le départ de la course.
"En raison des conditions météo et pour des raisons de sécurité, l'étape est annulée. Les coureurs vont rejoindre la ligne d'arrivée. Il n'y aura pas de podium à l'arrivée", ont annoncé les organisateurs par le biais de la radio de la course.
Cette décision a été prise après que l'ensemble des coureurs se sont arrêtés sur la route à l'ombre d'un pont, pendant plusieurs dizaines de minutes, à l'approche du départ réel de l'étape. Le départ fictif avait été donné peu de temps auparavant, à 13h30 locales (10h30 françaises).
"On était à 85 km/h dans la descente en fictif, il y a quatre coureurs déjà qui ont eu des pneus qui ont +pété+. A 100 km/h en course, je n'ose même pas imaginer les dégâts que ça peut faire. Il suffit d'un coureur qui tombe pour qu'il y ait cinquante coureurs par terre. La sécurité, c'est plus important qu'une course de vélo. On ne va pas non plus jouer notre vie sur une course", a expliqué à l'AFP le sprinteur français Nacer Bouhanni .
"Si on éclate un boyau dans une descente à 100 km/h, on peut se tuer", a renchéri son compatriote Warren Barguil . "Tous les coureurs ont parlé ensemble, et on a décidé de s'arrêter pour discuter avec l'organisation", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas qu'on n'avait pas envie de courir, c'était trop dangereux", a insisté le Suisse Fabian Cancellara .
"Quand à PARIS-ROUBAIX il pleut, quand dans les Pyrénées il y a de l'orage, c'est dangereux aussi ! Ici, il faisait 38 degrés. S'ils n'ont pas du matériel approprié, ce n'est pas de notre faute !", a déclaré à l'AFP Eddy Merckx , co-organisateur du Tour d'Oman, en désaccord avec les coureurs.
Plus tôt dans la matinée, l'avant-dernière étape de l'épreuve avait déjà été raccourcie, et son départ décalé, à cause d'une tempête de sable sur le lieu de départ initial, Al Sawadi Beach.
Au lieu du parcours prévu de 151,5 km, le peloton devait s'élancer au niveau du km 102,5 du tracé pour une étape d'environ 95 km, comportant l'ascension à six reprises (trois allers-retours), au lieu de quatre, de la difficulté du jour, Bousher al Amerat, jusqu'à la ligne d'arrivée devant le ministère du Logement.
Les coureurs ne l'ont finalement franchi qu'une seule fois dans le cadre du départ fictif.
A la question de savoir si cet épisode pourrait peser sur l'avenir de l'épreuve, Merckx s'est montré catégorique: "Absolument ! Ils (les autorités omanaises, ndlr) voulaient déjà annuler l'étape de demain (dimanche) si on ne dégageait pas la route dans les cinq minutes."
"Nous les premiers, on comprend bien que pour la course, c'était important que l'on reparte, mais ce n'était vraiment pas possible", a estimé Bouhanni.
Dimanche, la dernière étape de 133,5 km relie Oman Air à Matrah Corniche.
A l'issue de l'étape reine vendredi, l'Espagnol Rafael Valls, vainqueur surprise au sommet de la Montagne verte, occupait la tête du classement général, avec 9 sec d'avance sur l'Américain Tejay Van Garderen et 19 sec sur l'Espagnol Alejandro Valverde .