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© AFP/Luk Benies
Le Lituanien Ramunas Navardauskas remporte la 11e étape du Tour d'Ityalie cycvliste, le 15 mai 2013 à Erto
Pour la troisième fois depuis le départ du Giro, une échappée a réussi, mercredi, dans la 11e étape gagnée par le Lituanien Ramunas Navardauskas au-dessus du barrage de Vajont (nord-est).
En un lieu mémoire pour l'Italie qui se souvient de la catastrophe survenue en octobre 1963, quand une vague géante, suite à un glissement de terrain mal évalué, avait provoqué la mort de près de 2000 personnes, le Giro s'est accordé une journée de transition.
Entre Frioul et Vénétie, à la limite des deux régions, Navardauskas en a profité pour redonner des couleurs à une équipe Garmin en souffrance. Son chef de file, le Canadien Ryder Hesjedal a perdu toute chance de rééditer sa victoire de l'année passée.
En difficulté à la fin de la semaine dernière puis à la dérive mardi dans la première arrivée au sommet, Hesjedal s'est refusé à envisager l'avenir. "Je ne me préoccupe pas du lendemain, j'ignore comment les prochaines journées vont se passer", a-t-il glissé sur la ligne d'arrivée, après avoir de nouveau perdu du temps, près de huit minutes supplémentaires.
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L'Italien Vicenzo Nibali, leader du Tour d'Italie, sur le podium après la 11e étape, le 15 mai à Erto
Son coéquipier lituanien, en revanche, s'est montré (de loin) le plus fort du groupe de vingt coureurs qui a pris les devants après 71 kilomètres dans cette étape longue de 182 kilomètres. Vingt équipes étant représentées dans cette échappée (ne manquaient à l'appel que Lotto, Astana et Lampre), le peloton a laissé la formation du maillot rose, l'Italien Vincenzo Nibali , contrôler l'écart aux environs de six minutes.
Parti en contre-attaque avec l'Italien Daniel Oss derrière l'Allemand Patrick Gretsch qui s'était détaché dans la longue descente vers la Vénétie, Navardauskas n'a laissé place à aucun suspens dans la montée, de pente modérée, vers Vajont. A sa troisième accélération, il a distancé Oss aux 5 kilomètres et l'a précédé de plus d'une minute sur la ligne. Il a imité ainsi l'Australien Adam Hansen (7e étape, Pescara) et le Russe Maxim Belkov (9e étape, Florence), qui ont conclu eux aussi une longue échappée.
Le Lituanien de 25 ans, un ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, a enlevé son deuxième succès personnel, après une étape du Tour de Romandie le mois dernier. Mais, dans ses deux premières saisons chez les professionnels, il s'était déjà signalé par sa puissance dans les contre-la-montre par équipes, tant dans le TOUR DE FRANCE (2011) que dans le Giro (2012). Il avait ensuite porté le maillot rose pendant deux jours.
Le Giro, qui a connu son premier contrôle antidopage positif, celui du Français Sylvain Georges pour une substance légère (heptaminol, un veinotonique), retourne jeudi dans la plaine, au cours d'une étape de 134 kilomètres dédiée aux sprinteurs, réduits à la famine depuis une semaine.
La 12e étape relie sur une courte distance (134 km) Longarone à Trévise où un tour de circuit de 7,5 kilomètres est prévu autour des murailles. L'arrivée est jugée au bout d'une ligne droite de 400 mètres. Pour tous, le danger tient surtout à la météo, qui prévoit du mauvais temps.