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L'Allemand Marcel Kittel , surpuissant, a remporté samedi le premier sprint de la 99e édition du Tour d'Italie au terme d'une deuxième étape entre les villes d'Arnhem et de Nimègue, où le Néerlandais Tom Dumoulin a conservé son maillot rose.
Grâce aux dix secondes de bonifications empochées samedi, Kittel (désormais 3e), n'est plus qu'à une seconde de Dumoulin et du Slovène Primoz Roglic, surprenant deuxième du chrono d'ouverture vendredi.
Le leader de la formation Etixx s'est débrouillé quasiment seul dans les derniers hectomètres pour finalement devancer le Français Arnaud Démare, qui court toujours après sa première victoire dans un grand tour.
Pour l'Allemand (27 ans), il s'agit d'un troisième succès sur le Giro. A chaque fois hors d'Italie puisqu'en 2014, il s'était imposé à Belfast et à Dublin.
Ce succès, son 9e en 2016 après notamment une victoire au GP de l'Escaut, en appelle peut-être d'autres. Pourquoi pas dès dimanche sur un parcours à nouveau favorable aux sprinteurs et qui reliera les deux mêmes villes mais dans l'autre sens, de Nimègue à Arnhem.
Le protégé du manager belge Patrick Lefevere sera en outre motivé par la perspective de ravir le maillot de leader à Dumoulin.
"Ma principale motivation durant ce Giro, ce sont les sprints", a expliqué l'Allemand. "La perspective du maillot est une motivation supplémentaire mais ce sont surtout les victoires d'étape qui me motivent".
- Un cortège sous le soleil -
"L'équipe a bien travaillé même si nous avons éprouvé des difficultés à boucher quelques trous dans les derniers kilomètres. Mais j'avais les jambes", s'est-il encore réjoui, lui qui avait vécu une saison cauchemardesque en 2015. Un virus l'avait privé d'une bonne partie de la campagne et surtout du TOUR DE FRANCE.
Les coureurs, qui redoutaient cette première étape en ligne sur le sol néerlandais, ont rapidement été rassurés.
Sur des routes sans relief, offertes au vent (fréquent dans cette région), les leaders craignaient les coups de bordures. Il n'en fut jamais question. Sous un chaud soleil (25 degrés celcius) et en l'absence du dieu éole, la course ne fut qu'un long cortège, juste perturbé par l'échappée de trois hommes.
Partis dès les premières bornes, l'Espagnol Omar Fraille, l'Italien Giacomo Berlato et le Néerlandais Maarten Tjallingii ont compté jusqu'à neuf minutes d'avance après 65 kilomètres de course (190 au total).
Mais leur initiative était vouée à l'échec: ils ont été repris un à un dans les derniers kilomètres, Berlato résistant jusqu'à dix kilomètres de la ligne.
La seule victime de la journée fut Fabian Cancellara . Mais est-ce vraiment une surprise ? Malade (gastrite) depuis mercredi, le Suisse a été décroché dans le final, incapable de suivre le rythme d'un peloton au sein duquel les principaux favoris au classement général ont connu une journée tranquille.
A commencer par l'Italien Vincenzo Nibali que l'on a souvent vu aux avant-postes, bien entourés par sa garde rapprochée chez Astana.
Dans les cinq derniers kilomètres, alors que l'allure était vive dans les rues de Nimègue, celui qui vise un deuxième succès final dans le Giro, s'est même mêlé aux sprinteurs. Pour montrer à ses adversaires que ses jambes tournent bien ?