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© AFP/Philippe Huguen
La cycliste Jeannie Longo lors des championnats de France du contre-la-montre, le 21 juin 2011 à Saint-Amand-les-Eaux dans le nord de la France
La cycliste Jeannie Longo est de nouveau "soumise à l'obligation de transmettre des informations sur sa localisation" depuis le 28 mars dernier, a indiqué lundi l'Agence française de lutte contre le dopage dans un communiqué.
"Le Collège a pris cette décision à la suite des conclusions du rapport présenté par le directeur de contrôles, compte-tenu des manquements précédents", a expliqué à l'AFP Bruno Genevois, le président de l'ALFD.
En 2011, l'icône du cyclisme féminin avait été dans la tourmente à la suite de trois manquements supposés aux règles de localisation en moins de 18 mois.
Mais l'AFLD avait finalement blanchi la championne, reconnaissant le 15 décembre 2011 que Longo aurait dû être avisée par l'AFLD après avril 2010 - en raison d'un changement réglementaire - qu'elle appartenait encore à son groupe-cible d'athlètes de haut niveau, et qu'elle était donc tenue de fournir son emploi du temps du trimestre suivant afin d'être facilement localisable pour un contrôle antidopage inopiné.
A la suite d'une modification de règlement en avril 2010, l'appartenance à ce groupe n'était en effet plus automatiquement reconduite comme c'était le cas auparavant, mais valable une année seulement.
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La cycliste Jeannie Longo lors des championnats de France du contre-la-montre, le 21 juin 2011 à Saint-Amand-les-Eaux dans le nord de la France
Dans le communiqué de l'AFLD lundi, comme dans l'entretien accordé à l'AFP lundi, le président Genevois prend d'ailleurs la défense de l'action de l'agence à cette époque, souvent critiquée.
Lundi matin, son ancien conseiller scientifique durant l'affaire Longo, le professeur Michel Rieu, a laissé entendre dans les colonnes de Rue89 que l'AFLD s'était montrée "frileuse" dans ce dossier. "Il me semble que Longo a fait peur. Je ne sais pas si les anciens présidents auraient eu la même frilosité", ajoute-t-il.
"Je ne peux pas laisser passer cela", a réagi Bruno Genevois, dont M. Rieu n'est plus le conseiller depuis début mars. "Dès lors qu'une difficulté juridique sérieuse apparaît, je me dois bien de la prendre en compte", se justifie-t-il, repoussant les critiques qui jugent son action trop basée sur l'aspect juridique.
"Je demande simplement qu'on respecte le droit, mais ça ne m'interdit pas de dépasser le cadre d'une action juridique", avance-t-il.
"Je vais vous donner un exemple: nous travaillons actuellement avec une grande fédération internationale. Elle exige en contrepartie que nous souscrivions un contrat d'assurance pour les cas éventuels de contestation. En demandant à notre service juridique de voir quels contrats nous avions, j'ai constaté qu'il n'y avait pas eu de mise en concurrence... Je ne peux pas m'offrir ce luxe car je ne veux pas d'une affaire comme les sondages de l'Elysée", conclut-il.